Titre | La corruption dans le Sud-Caucase | |
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Auteur | Kostanyan Amalia | |
Revue | Le Courrier des Pays de l'Est | |
Numéro | no 1032, février 2003 Les industries de défense à l'Est | |
Page | 47-55 | |
Mots-clés (géographie) | Arménie Azerbaïdjan Caucase Géorgie | |
Mots-clés (matière) | corruption délinquance économique loi situation économique | |
Résumé |
S'il est vrai que la corruption, à différents niveaux, concerne une grande
partie des pays, et en particulier les
pays en transition, la région du Sud-Caucase est particulièrement touchée
par ce fléau qui contribue largement
à plomber son évolution politique et
économique. Il faut d'abord se
demander de quel niveau et de quel
type de corruption il s'agit. L'Arménie,
l'Azerbaïdjan et la Géorgie se
retrouvent aux dernières places dans
le classement établi par la Banque
mondiale. Le phénomène le plus
grave, en l'occurrence, n'est peut-être
pas la «petite corruption», celle à
laquelle les citoyens se heurtent dans
leur vie de tous les jours, mais la
«grande corruption», qui frappe le
cœur de l'Etat. Quelles sont les
principales raisons de cette situation ?
Certes, on évoque le passé soviétique,
mais il ne suffit pas à expliquer les
différences dans ce domaine entre les
pays issus de l'URSS. Les spécificités
culturelles ne sont, semble-t-il, qu'un
alibi avancé par les acteurs de la
corruption eux-mêmes. La situation
géographique de la région, qui éveille
les appétits d'Etats puissants et, dans
le cas de l'Azerbaïdjan, l'abondance
des ressources énergétiques, ne
laissent pas non plus de jouer un rôle
déterminant. Il faut également
mentionner la faiblesse de l'Etat et les
insuffisances de la législation, en dépit
des multiples déclarations d'intention
des autorités en place. Il existe, certes,
des initiatives gouvernementales,
mais leur application est problématique, car l'administration, mal payée,
donc corruptible, n'est pas en mesure
de l'assumer. Le rôle des ONG n'est
pas négligeable en la matière, de
même que celui de la presse, mais
leurs interventions sont encore insuffisantes. Il serait à souhaiter également
que les institutions financières internationales s'impliquent également
davantage. Cependant, tant que la
population elle-même ne se sentira
pas véritablement concernée et ne
cessera pas de considérer ce phénomène comme inévitable, donc de le
tolérer, il est vain d'espérer des
progrès quelque peu sensibles dans ce
domaine. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Corruption in the
South Caucasus
While a great many countries,
in particular those in transition,
are involved in differing levels
of corruption, those of the
South-Caucasus have been
especially afflicted by this
plague which has contributed
largely to hindering their
political and economic development. We must first enquire as
to the level and nature of the
corruption involved. Armenia,
Azerbaijan and Georgia are at
the bottom of the World Bank's
list. Perhaps the more serious
aspect is not everyday «lowlevel corruption», but corruption on a grand scale which
strikes at the heart of the State.
In analyzing the reasons for this
situation one may, of course,
invoke the Soviet past, but this
does not suffice to explain the
differences between the ex-Soviet countries. The region's
geographic position, which has
whetted the appetite of the
powerful nations and, in the
case of Azerbaijan, the abundance of energy resources, also
play a significant role. Weak
government and inadequate
legislation may also be
mentioned, despite the many
declarations of intent on the
part of the authorities. There
have, of course, been some
government initiatives but their
application has been problematic because the badly-paid,
hence corruptible, civil service,
has not been able to implement
them. The NGOs have played an
important role, as has the press,
but their actions remain insufficient. Greater implication on
the part of international financial institutions would also be
welcomed. However, as long as
the population itself does not
feel really implicated and continues to regard the phenomenon
is inevitable and, thus, to
tolerate it, it is useless to hope
for any observable progress in
this area. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPE_032_0047 |