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Titre Ce que les science studies font à la science politique. Réponse à Bruno Latour
Auteur Favre Pierre
Mir@bel Revue Revue Française de Science Politique
Numéro Vol. 58, no 5, 2008
Rubrique / Thématique
Controverse
Page 817-829
Mots-clés (géographie)Monde
Mots-clés (matière)recherche science politique sciences
Résumé Dans le précédent numéro de la Revue française de science politique, Bruno Latour propose que les science studies et la science politique unissent leurs efforts pour travailler sur des objets communs selon une approche renouvelée de ce que sont « science » et « politique ». Pierre Favre répond à ces propositions en accordant d'abord à l'auteur que les deux disciplines ont de nombreux objets d'étude en commun, même si certaines perspectives divergent notablement. Mais il refuse de suivre B. Latour sur les présupposés majeurs qui fondent son approche. Il conteste l'affirmation de Latour selon laquelle on ne peut distinguer « science » et « politique » qui n'auraient pas de domaines distincts. Il s'oppose à la conception latourienne d'une science finalement dépouillée de toute capacité cognitive. À suivre cette version extrême des science studies, la science politique perdrait toute scientificité. Latour lui-même ne semble pas pouvoir mettre en application son propre programme, en réalité autoréfutant.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais In the previous number of the Revue française de science politique, Bruno Latour proposes that science studies and political science unite their efforts to work on common objects according to a renewed approach of "science" and "politics". Pierre Favre answers these propositions by granting at first to the author that both disciplines have numerous objects of study in common, even if certain perspectives diverge outstandingly. But he refuses to follow Latour on the major presuppositions of his approach. He disputes the assertion of Latour according to which we cannot distinguish "science" and "politics" which would have no different domains. He disagrees with the Latour conception of a science finally deprived of any cognitive capacity. To follow this extreme version of science studies, political science would not be scientific any more. Latour does not seem itself to be able to apply its own program, actually self-refuting.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFSP_585_0817