Titre | Tocqueville face au thème de la « nouvelle aristocratie ». La difficile naissance des partis en France | |
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Auteur | Jaume Lucien | |
Revue | Revue Française de Science Politique | |
Numéro | Vol. 56, no 6, 2006 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 969-983 | |
Mots-clés (matière) | aristocratie classe sociale histoire parti politique pouvoir politique vie politique | |
Mots-clés (géographie) | France | |
Résumé |
L'un des facteurs expliquant les lenteurs et les réticences pour instituer des partis politiques en France se trouve dans l'histoire d'une notion omniprésente au 19e siècle : la « nouvelle aristocratie ». Longtemps les courants politiques et les auteurs confondent la question de la classe gouvernante, celle de l'organisation du suffrage et celle d'une sociabilité à inventer pour dépasser l'atomisme légué par la Révolution française. La « nouvelle aristocratie » répond confusément à ces trois attentes, comme on le voit chez Guizot, en polémique avec Tocqueville, et chez Tocqueville lui-même, qui réfute la notion, mais ne conçoit pas véritablement l'organisation partisane moderne. C'est Ernest Duvergier de Hauranne qui jette les bases d'une conception du parti comme instance de programme, agent de mobilisation du vote et producteur de notables locaux au service du parti. En étudiant les États-Unis (1866) et l'Angleterre (1868), il se sépare clairement du fantôme persistant chez les Orléanistes de la « nouvelle aristocratie ». Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
“New aristocracy” is an omnipresent notion in 19th c. French political culture. It is also an explanatory factor for the weak and reluctant process of creating political parties. For a long time, political groups and writers confused three issues : the governing class, the election process, the new sociability required by post-revolutionary French atomism. As can be seen in the polemics between Guizot and Tocqueville, the “new aristocracy” was a confused means to address these three problems. Tocqueville himself refuted the very notion, but did not create the modern party system. Ernest Duvergier de Hauranne conceived of parties as a means of planning policy, mobilising the electorate, and generating local elites who are, conversely, the willing agents of the political program the party decided. In studying America (1866) and Great Britain (1868), he distances himself from the ghosts of the Orleanists of the “new aristocracy”. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFSP_566_0969 |