Contenu de l'article

Titre Royalisme et innovations partisanes les « blancs du midi » à la fin du 19e siècle
Auteur Secondy Philippe
Mir@bel Revue Revue Française de Science Politique
Numéro Vol. 53, no 1, 2003
Rubrique / Thématique
Article
Page 73-99
Mots-clés (matière)droite histoire homme politique militantisme parti politique vie politique
Mots-clés (géographie)France
Résumé Nous nous intéressons ici aux efforts déployés dès le début des années 1890 par les entrepreneurs monarchistes sur le terrain de l'organisation politique. Appartenant à la génération du duc d'Orléans, ils forment la Jeunesse royaliste. Celle-ci refuse l'apathie d'une partie de la noblesse, qui n'entend pas s'adapter aux exigences du système partisan en formation, tout en s'efforçant de se distinguer des virulentes ligues nationalistes. Ce mouvement, interdit en 1900 par le gouvernement de Waldeck-Rousseau, connaît un essor dans une trentaine de départements et rencontre un succès remarquable à Paris, dans le Bordelais et en Languedoc. Dans cette région, le département de l'Hérault retiendra notre attention car il est érigé en modèle par les leaders nationaux. À partir d'une enquête basée sur des sources archivistiques, sur des textes cléricaux ou encore sur la presse, nous avons mis l'accent sur les particularités de la mobilisation du milieu catholique intransigeant animé par Mgr de Cabrières, l'évêque de Montpellier, qui refuse la politique du Ralliement et inaugure une nouvelle manière de faire de la politique. Au cœur de celui-ci, la Jeunesse royaliste constitue l'avant-garde partisane la plus aboutie d'une nébuleuse organisationnelle décidée à relever le défi de la modernité politique.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This article is centred upon the efforts made by monarchist entrepreneurs in the early 1890s to influence the political organisation of France. Members of the same generation as the Duke of Orléans, they created the Royalist Youth Movement which rejected the « apathy » of the parts of the nobility who were refusing to adapt to the creation of political parties then underway, whilst attempring to keep their distance from the more virulent nationalist leagues. Banned in 1900 by the Waldeck-Rousseau government, this movement had considerable success in around thirty départements, and in particular in Paris, the Bordelais and the Languedoc. In the latter region, the département of Hérault is the subject of particular study in this text because it came to be a model for national leaders. Based upon archival analysis, clerical textes and the press, particular emphasis is placed upon the mobilization of the radical catholic milieu by Monsignor de Cabrières, the archbishop of Montpellier, who refused the policy of « Ralliement » and brought in a new way of doing politics. At the heart of this change, the Royalist Youth Movement constituted the most unified avant garde of a nebulous collection of organisations which together decided to attach itself to political modernity.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFSP_531_0073