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Titre L'entrée en politique des jeunes Italiens : modèles explicatifs de l'adhésion partisane
Auteur Ettore Recchi
Mir@bel Revue Revue Française de Science Politique
Numéro Vol. 51, no 1-2, 2001 Devenir militant/ Le référendum du 24 septembre 2000 : premiers éclairages
Rubrique / Thématique
Devenir militant
Page 155-174
Annexes Graphiques, Tableaux
Mots-clés (matière)idéologie jeune militantisme parti politique participation politique
Mots-clés (géographie)Italie
Résumé La politique partisane est communément méprisée par les jeunes Italiens des années 1990. En conséquence, au sein de cette génération, ceux qui militent dans un parti sont ultra minori­taires. Cette étude porte sur ceux qui ont fait ce choix atypique, éclairant a contrario la désaf­fection de leurs pairs pour la politique. Le milieu social et les caractéristiques psychologiques d'un échantillon déjeunes cadres partisans sont comparés à ceux d'un échantillon-témoin aléa-tire déjeunes du même âge. Les résultats établis ici ne valident pas les hypothèses psycholo gi­santes élaborées par la littérature sur la personnalité politique. La « centralité sociale » appa­raît également comme un facteur prédictif insuffisant du militantisme partisan. Nous soulignons l'existence d'un mécanisme plus complexe articulé autour des facteurs suivants : a) l'existence d'un «filet de sécurité » éducationnel et/ou professionnel ; b) l'existence d'un modèle d'iden­tification militante du fait que l'un des membres de la famille est lui-même impliqué dans le monde politique ; c) un attachement préalable à un mentor politique qui facilite d) l'acquisition d'un volume important de capital social, ressource vitale pouvant être ensuite investie dans la construction du consensus. Des données complémentaires sur le recrutement politique en Italie nous apprennent que les fonctions réservées aux jeunes dans les partis constituent un premier stade dans la carrière politique. Étant donné la structure des opportunités politique, l'implica­tion partisane précoce équivaut à un choix de carrière. Un tel choix ne fait sens que pour les individus qui disposent d'une combinaison particulière de ressources autorisant à envisager une carrière politique ultérieure : éducation ou richesse, liens familiaux avec un parti, chances de développer un capital social élevé. Étant donné que la possession de telles ressources est rare, l'ajustement des préférences conduit la plupart des jeunes gens à exclure la possibilité d'un engagement politique et à considérer les partis comme lointains et étrangers.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais What makes a young party activist : a test of explicative models in the italian case Party politics is commonly despised by Italian youth in the 1990s. Correspondingly, young party activists are a tiny minority in their generation. The present study investigates their ano- malous choice of engaging into party life, as this can carry some lessons on the reasons of their age peers'disaffection for politics. A case-control research design is adopted. Background and psychological traits of a sample of party youth officers are contrasted with those of a random control group of people of the same age. Empirical results lend little support to hypotheses hinged on those psychological factors underscored by the literature on the political personality. « Social centrality » appears also to be insufficient as a predictor of such form of political par­ticipation. A more complex mechanism is highlighted, involving : a) the availability of an edu­cational and/or occupational « safety net » ; b) the embeddedness of some family members in the political world, which provides an identity model for activism, and c) a prior attachment to apolitical sponsor who facilitates d) the acquisition of a large volume of social capital - i. e, a vital resource to invest in consensus-building subsequently. Additional evidence on political recruitment in Italy shows that party youth offices have traditionally served as a primary step of political careers. Given this structure of political opportunities, party commitment at an early age equates to a career-oriented choice. Such a choice makes sense only for individuals who control a particular combination of resources to further a political career- education or wealth, family ties within a party, chances of developing a high social capital. Since the possess of these resources is rare, adaptative preferences lead the bulk of young people to exclude the possibility of political involvement and to view parties as remote and alien.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_2001_num_51_1_403611