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Titre Les municipales de mars 2001 : vote récompense ou vote sanction ? Les réponses de l'analyse politico-économique
Auteur Véronique Jérôme-Speziari, Bruno Jérôme
Mir@bel Revue Revue Française de Science Politique
Numéro Vol. 52, no 2-3, 2002 Dimension de la socialisation politique
Rubrique / Thématique
Articles
Page 251-272
Annexes Tableaux
Mots-clés (matière)économie locale élections municipales participation électorale résultats électoraux vote
Mots-clés (géographie)France
Résumé L'étude des élections municipales en France a rarement conduit à l'utilisation conjointe de détermi­nants politico-stratégiques et de variables économiques. La permanence du caractère unitaire du pays, en renforçant la spécificité des scrutins locaux, impose aussi de prendre la bonne mesure du degré d'autonomie dont jouissent les collectivités locales par rapport à l'État central. Les interac­tions politico-économiques locales n'ont jusqu'ici été envisagées que sous l'angle de la « manipulation » de l'économie par les décideurs publics, en occultant la réaction des citoyens-élec­teurs. Notre modèle (sur 236 villes déplus de 30 000 habitants pour lapériode 1989-1995) propose une explication politico-économique globale des municipales. Les facteurs explicatifs du vote pour l'équipe municipale sortante sont regroupés en trois blocs (« économie », « élections passées » et « stratégie et implantation électorales ») prenant en compte les interactions entre le local et le national. Les résultats de l'estimation économétrique donnent les facteurs qui influencent le vote en distinguant, ceux qui génèrent une prime électorale moyenne, de ceux qui infligent aux sonants un coût électoral moyen. Parmi les villes non prévues par la simulation de mars 2001, près d'une sur deux peut être correctement envisagée en intégrant les ruptures récentes avec la tendance de long terme, et les modifications dans l'implantation et l'usure des équipes sortantes. Globalement, le modèle fournit le bon résultat dans 198 cas sur 236. Sans trancher entre vote récompense et vote sanction, le vote de mars 2001 semble avoir été marqué par une certaine asymétrie du blâme.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais An analysis of the march 2001 french elections When explaining the municipal elections, politico-strategic determinants and economical variables have not been often simultaneously used. The permanent state of governmental cen­tralization in strengthening the specificity of local races require us to give the correct evalua­tion of the degree of decentralization. Former papers when studying local interactions between politics and economics were confined to the political business cycle of municipal economics, omitting the citizen-voter reaction. We are proposing here an empirical test for the French case using a municipal vote function and a pooled time series for the 236 communes over 30 000 people from the 1989-1995 elections years. Explanatory variables of the vote for the outgoing municipal teams are gathered into 3 units (« economics », « previous elections » and « strategy and electoral establishment") taking into account the interactions between local and national levels. The econometrical results fits well the factors acting upon the vote in telling, on average, the ones that generate an electoral bonus from the ones that give an electoral dement point to the outgoing municipal teams. Among the forecasting errors, one out of two communes can be correctly predicted incorporating first, breaks in the long run trends and second, changes in wearing effects of being in power or changes in established forces. As a whole, the political eco­nomy model performs well for 198 cases out of 236. But, since if it is not so obvious to conclude between punishment and reward hypothesis, we can assert that the 2001 vote has been marked by a real grievance asymmetry. _
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_2002_num_52_2_403710