Titre | Fêtes et commémorations en république populaire de Mongolie | |
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Auteur | Françoise Aubin | |
Revue | Revue Française de Science Politique | |
Numéro | 23e année, n°1, 1973 | |
Page | 33-58 | |
Résumé |
Fêtes et commémorations en République Populaire de Mongolie, par Françoise Aubin
Les fêtes et commémorations forment, en tout pays communiste, un champ important des techniques de mobilisation professionnelle et idéologique des masses en vue de la réalisation du plan de développement économique. En Mongolie elles ont en outre hérité leurs caractères spécifiques des anciennes fêtes de la société nomade. Durant la fête annuelle principale, le nadom, qui coupe juste en son milieu l'année calendérique, les manifestations à caractère politique de type occidental, telles que défilé, réceptions officielles, sont doublées de manifestations purement hédonistiques de type traditionnel - les compétitions dans les "trois sports nationaux" en particulier. Le ressort de son mécanisme de stimulation des masses repose sur une dialectique de l'échange des cadeaux, qui jouait un rôle régulateur essentiel dans l'ancienne vie des steppes. Cette dialectique, transposée, se résoud maintenant, à l'étape de la préparation de la fête, en un cadeau des travailleurs au gouvernement sous forme d'un dépassement des indices planifiés impartis à l'individu ou à l'équipe de travail, et, à l'étape de la célébration, en un cadeau de réponse de la part du gouvernement, sous forme de l'annonce de la réalisation du Plan, de réjouissances et de collations de récompenses et de prix. Le nadom est accompagné d'une multitude d'autres commémorations, qui servent à une relance périodique de la propagande, laquelle est placée, pour l'année entière, sous le signe d'une dominante - un jubilé révolutionnaire en général - ou sa préparation pour l'année à venir.
[Revue française de science politique XXIII (1), février 1973, pp. 33-58.] Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Public holidays and commemorative occasions in the Mongolian People's Republic, by Françoise Aubin
In any communist country, public holidays and commemorative occasions are important as a means of promoting the vocational and ideological mobilization of the masses in order to carry out the Economic Development Plan. In Mongolia, they have also inherited their specific characteristics from the ancient festivals of the nomadic society. During the main annual public holiday, the nadom, which exactly divides the calendar year, typically western events such as processions and official receptions are accompanied by purely hedonistic activities of a traditional nature - competitions in the "three national sports" in particular. The mainspring of this machinery for stimulating the masses resides in a dialectic involving the exchange of gifts, which used to play a vital regulatory role in the old life of the steppes. This dialectic has been transposed and now finds its expression, during the preparatory stage of the public holiday, in a gift from the workers to the government when the planned indices allocated to individuals or work teams are exceeded and, during the celebration, in a corresponding gift from the government in the form of an announcement that the Plan has been accomplished, rejoicing and prizes. The nadom is accompanied by a multitude of other commemorations used to periodically renew propaganda which is dominated during the entire year by one thing - usually a revolutionary jubilee - or its preparation for the coming year.
[Revue française de science politique XXIII (1), février 1973, pp. 33-58.] Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1973_num_23_1_393452 |