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Titre Friedrich-August Hayek et la question du libéralisme
Auteur Bernard Manin
Mir@bel Revue Revue Française de Science Politique
Numéro 33e année, n°1, 1983
Page 41-64
Résumé L'étude porte sur la dimension politique et sociale de la pensée de Hayek. Elle recherche les fondements théoriques et pratiques de sa critique de l'intervention étatique dans l'économie et la société. Hayek réinterprète le concept libéral classique de la main invisible. L'absence d'une instance régulatrice consciente devient chez lui le mérite essentiel du marché : une régulation invisible aux acteurs sociaux et que personne n'a voulue permet de soustraire le mécanisme qui réalise des ajustements toujours douloureux à la critique et à la pression des groupes. Cette thèse permet, chemin faisant, d'éclairer les raisons de la faveur actuelle du monétarisme. Hayek met à jour, pour les critiquer, les principes de l'interventionnisme étatique et affirme en particulier que celui-ci suppose la mise en œuvre d'une idée du Bien social concret, ce qui contrevient aux principes fondamentaux du libéralisme et de l'Etat de droit. On montre en quoi sa critique est à la fois partiellement justifiée mais manque peut-être la signification essentielle de la démocratie.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais This study concerns the political and social dimension of Hayek's thought. It seeks the theoretical and practical bases of his critique of state intervention in thé economy and society. Hayek reinterprets the classical liberal concept of the invisible hand. The absence of a conscious regulating instance is for him the essential merit of the market: a regulation, invisible to the social actors and involuntary, makes it possible to keep the mechanism that makes always painful adjustments from being subject to the criticism pressure of groups. The development of this thesis helps explain the current fashion of monetarism. Hayek sheds light on the principles of state interventionism and asserts that interventionism implies the implementation of an idea of the concrete social good, which goes against the fundamental principles of liberalism and the constitutional state. His critique is shown to be partially justified although perhaps missing the essential significance of democracy.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1983_num_33_1_394056