Titre | Libres, égaux et fraternels : la logique profonde de la morale républicaine | |
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Auteur | Serge-Christophe Kolm | |
Revue | Revue Française de Science Politique | |
Numéro | 35e année, n°4, 1985 | |
Page | 639-653 | |
Résumé |
Les opppositions entre la liberté et l'égalité sont considérées comme le problème central de l'éthique sociale (philosophie politique) moderne, en application et en théorie. L'égalité est éthiquement inacceptable pour certaines raisons (envie) et défendable pour d'autres (situation des plus défavorisées). Si on la définit sur les résultats, sa réalisation cause des pertes et d'autre part il faut synthétiser les variables jusqu'à considérer les « bonheurs » : cela conduit à la « Justice pratique », moindre malheur des moins heureux. La liberté personnelle seule, en perspective temporelle, est le libéralisme et ses droits légitimes. Les compromis entre les deux peuvent être le libéralisme à revenu minimum, ou la Justice pratique à libertés de base inviolables. Leur réconciliation peut être aidée par la distribution des ressources naturelles (non humaines) et des héritages qui ne sont pas des dons, et, conceptuellement, par certaines éthiques de Contrat social ou d'assurances fictives contre des situations d'origine, comme par des définitions de l'égalité reposant plus sur des moyens et ressources et moins sur les fins. Mais la réconciliation réelle et suffisante doit recourir aux sentiments fraternitaires et altruistes qui sont bien plus possibles et présents qu'il n'apparaît, pour plusieurs raisons. L'une de celles-ci est le « don collectif » où chaque donataire, ne donnant que sous condition que les autres le fassent aussi, doit apparaître comme contraint. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
moreover, the variables have to be synthetized in order to consider " happiness " : this leads to " practical justice ", the least unhappiness of the least happy. Personal liberty alone, in a temporal perspective, leads to liberalism and ils legitimate rights. The compromises between the two can be minimum income liberalism, or practical justice with inviolable basic liberties. Their reconciliation can be helped by the distribution of natural (non human) resources and heritages which are not gifts, and conceptually, by certain Social Compact ethics or fictive assurances against original situations, as well as définitions of equality relying on means and resources more than on ends. But real and sufficient reconciliation must take into account " fraternal " and altruist feelings, which are, for various reasons, much more possible and present than usually believed. One such reason is the existence of the " collective gift ", where each giver, giving only on condition that others do likewise, must appear to act under constraint. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1985_num_35_4_394206 |