Contenu de l'article

Titre Églises et conscience nationale en Allemagne
Auteur Margaret Manale
Mir@bel Revue Revue Française de Science Politique
Numéro 37e année, n°3, 1987 Allemagne : deux États, une nation?
Rubrique / Thématique
Allemagne : deux États, une nation?
Page 346-357
Mots-clés (géographie)Allemagne R.D.A. R.F.A.
Mots-clés (matière)église catholique paix réunification
Résumé Depuis la débâcle nazie, le thème de la responsabilité de l'Allemagne en ce qui concerne la paix dans le monde a permis aux Eglises d'apparaître comme les dépositaires d'une identité nationale qui continuerait à exister en dépit de la frontière qui sépare les deux Etats. Les protestants, à l'Est comme à l'Ouest, profitent des occasions offertes par les anniversaires de la guerre 1939-1945 pour affirmer l'opposition irréductible du peuple allemand dans son ensemble à la guerre et à la course aux armements. Plus récemment, les catholiques, surtout à l'Est, ont redécouvert, eux aussi, leur appartenance à la communauté allemande et travaillent pour la paix de concert avec les protestants, suivant ainsi la politique ?cuménique prônée par le Vatican. Le pacifisme implique donc la possibilité pour toutes les Eglises allemandes de consolider leurs liens par-dessus les frontières et d'être reconnues, dans la société sécularisée, comme la conscience morale dont doit tenir compte leur Etat respectif.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Since the Nazis' downfall, the theme of Germany's responsibility for peace in the world has enabled the Churches to appear as the repositories of a national identity presumed to continue despite the frontier between the two States. The Protestants, in both East and West Germany, use the occasions provided by the anniversaries of the 1939-1945 war to affirm the irreducible opposition of the German people as a whole to war and to the arms race. More recently, the Catholics, especially in East Germany, have rediscovered their place in the German community. For them, working for peace means working alongside the Protestants, in keeping with the oecumenism advocated by the Vatican. Thus, pacifism implies for the German churches the possibility of strengthening their ties above the frontiers which separate them, and of being recognised in secular society as moral forces which their respective States must take into account.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1987_num_37_3_411613