Titre | La représentation de l'adversaire dans la politique extérieure française depuis 1981 | |
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Auteur | Marisol Touraine | |
Revue | Revue Française de Science Politique | |
Numéro | 43e année, n°5, 1993 Politiques publiques à l'épreuve de la négociation/ À la recherche de l'adversaire | |
Rubrique / Thématique | À la recherche de l'adversaire |
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Page | 807-822 | |
Mots-clés (matière) | diplomatie géopolitique politique étrangère relations internationales socialisme | |
Mots-clés (géographie) | France | |
Mots-clés (anthropo) | Mitterrand (François) | |
Mots-clés (organismes) | Parti socialiste - P.S. | |
Résumé |
Arrivée au pouvoir pourvue d'une idéologie forte, anti-impérialiste pour les uns, antitotalitaire pour les autres, la gauche socialiste a mis en œuvre une politique extérieure qui apparaît singulièrement dénuée de toute idée d'adversaire à combattre ; d'utopie mondialiste à imposer. Sans doute le pragmatisme a-t-il rapidement prévalu : mais au-delà de l'accoutumance à la culture de gouvernement, s'est imposée une politique extérieure structurellement définie par une certaine idée de l'ordre international et du rôle que la France doit y jouer, plus que par la représentation d'un adversaire auquel s'opposer. Passée maître dans l'art d'utiliser le statu quo engendré par la guerre froide, la diplomatie française s'est ainsi davantage préoccupée de ses rivaux que de ses adversaires ou de ses alliés. Ce schéma, qui privilégie la confrontation par rapport à la coopération ou à l'opposition, s'est trouvé remis en cause avec la disparition de la guerre froide, et oblige la politique française à des révisions fondamentales. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
The representation of the adversary in French foreign policy since 1981
The socialist left acceded to power with a strong ideology, anti-imperialist for some, anti-totalitarian for others. It implemented a foreign policy lacking a clear idea of an adversary to fight or of a global utopia to impose. Undoubtedly pragmatism rapidly prevailed : but beyond getting accustomed to a "culture of government ", a foreign policy established itself, structurally defined by a certain idea of the international order and of the role France should play in it, more thon by the representation of an adversary to be opposed. A master in the art of using the status quo born of the Cold War, French diplomacy thus paid greater attention to its rivals than to either its adversaries or its allies. This pattern, which privileges confrontation over cooperation or opposition, found itself challenged with the demise of the Cold War and imposes basic revisions in French policy. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1993_num_43_5_394782 |