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Titre Existe-t-il en France un cycle électoral municipal ?
Auteur Pierre Martin
Mir@bel Revue Revue Française de Science Politique
Numéro 46e année, n°6, 1996
Rubrique / Thématique
Note de recherche
Page 961-995
Mots-clés (matière)élections municipales maire municipalité résultats électoraux science politique sociologie politique
Mots-clés (géographie)France
Résumé L'analyse des résultats des élections municipales en France fait apparaître l'existence d'une prime électorale au maire sortant. La présente étude, fondée sur l'ana­lyse des résultats des quatre dernières élections municipales (1977, 1983, 1989, 1995) dans les communes de plus de 30000 habitants, montre que la dynamique électorale personnelle du maire sortant suit toujours la même loi d'évolution: maximale à la fin du premier mandat, elle régresse par paliers par la suite. Cette loi d'évolution est mise en évidence en comparant la performance d'un maire sortant par rapport à la performance moyenne de ses collègues de même étiquette politique, la performance électorale d'un maire sortant étant définie comme l'évolution du résul­tat de son camp (droite ou gauche) entre l'élection présidentielle la plus proche et le premier tour de l'élection municipale. Les maires les plus populaires se caractéri­sent à la fois par une prime électorale très forte à la fin du premier mandat et une résistance à l'usure de cette prime, supérieure à la moyenne.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais L'analyse des résultats des élections municipales en France fait apparaître l'existence d'une prime électorale au maire sortant. La présente étude, fondée sur l'ana­lyse des résultats des quatre dernières élections municipales (1977, 1983, 1989, 1995) dans les communes de plus de 30000 habitants, montre que la dynamique électorale personnelle du maire sortant suit toujours la même loi d'évolution: maximale à la fin du premier mandat, elle régresse par paliers par la suite. Cette loi d'évolution est mise en évidence en comparant la performance d'un maire sortant par rapport à la performance moyenne de ses collègues de même étiquette politique, la performance électorale d'un maire sortant étant définie comme l'évolution du résul­tat de son camp (droite ou gauche) entre l'élection présidentielle la plus proche et le premier tour de l'élection municipale. Les maires les plus populaires se caractéri­sent à la fois par une prime électorale très forte à la fin du premier mandat et une résistance à l'usure de cette prime, supérieure à la moyenne. The analysis of municipal election results demonstrates the existence of an electoral bonus for the incumbent mayor. The present study, based on an analysis of the results of the last four municipal elections (1977, 1983, 1989, 1995) in cities of over 30,000 inhabitants, shows that the personal electoral dynamic of the incumbent mayor always follows the same law : it is at its height at the end of the first term, and then regresses. This development law becomes clear if one compares the score of an incumbent mayor to the average score of his/her colleagues belonging to the same party, the electoral score of an incumbent mayor being defined as the change registered in the score of his/her camp (right or left) from the nearest presidential election to the first round of the municipal election. The most popular mayors are characterized both by a very high electoral bonus at the end of the first term and a higher-than-average resistance to attrition.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFSP_466_961