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Titre L'évaluation a-telle "bouleversé" les modes de gestion du système éducatif français ?
Auteur François Louis
Mir@bel Revue Politiques et management public
Numéro vol. 23, no 1, mars 2005
Rubrique / Thématique
Une génération de réformes dans l'éducation nationale
Page 105
Annexes Bibliographie, Tableaux
Mots-clés (matière)administration éducation évaluation idéologie réforme secteur public
Résumé Appliquée au système éducatif, la démarche d'évaluation est, à l'échelle du long ternie, relativement nouvelle en France, comme au demeurant dans beaucoup d'autres pays. A priori, son principe suscite un très large consensus. De fait, « évaluer » est un terme qui rencontre un écho familier dans le cadre scolaire ; c'est aussi une nécessité assez largement admise eu égard au poids considérable de la dépense publique consacrée à l'éducation et compte tenu également de certaines attentes légitimes et pressantes de l'opinion publique quant à « l'efficacité de l'école ». L'évaluation est aussi perçue comme un instrument bien venu pour améliorer le pilotage des établissements et, plus largement, du système éducatif. Au cours des deux dernières décennies, des acquis significatifs et reconnus ont été obtenus à cet égard. Pour autant, l'évaluation occupe dans les modes de gestion du système éducatif français une place que l'on peut considérer comme encore relativement modeste, quoique néanmoins irremplaçable. Sa mise en œuvre provoque des réticences et des débats car elle nourrit chez beaucoup d'enseignants et de chefs d'établissements, particulièrement, une réaction de prévention. Ses modalités, pour qu'elle soit menée de façon « satisfaisante » dans le cadre de l'Ecole, alimentent par ailleurs de réelles controverses et sur plusieurs registres. Quant à son impact, il est bien souvent aléatoire. Finalement, l'évaluation n'a certes pas « bouleversé » le fonctionnement du système éducatif français. Cette démarche, cependant, apporte de précieux éléments d'objectivité et de rationalité au cœur des vifs débats sur l'Ecole qui, (trop) fréquemment, dérapent dans le passionnel.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/pomap_0758-1726_2005_num_23_1_2265