Titre | Enseignants en coopération. Aperçus sur un type particulier de trajectoires sociales | |
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Auteur | Michel Grossetti | |
Revue | Revue Française de Sociologie | |
Numéro | 1986, 27-1 | |
Rubrique / Thématique | Notes de recherche |
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Page | 133-148 | |
Mots-clés (géographie) | Afrique France Maghreb | |
Mots-clés (matière) | coopération enseignant enseignement sociologie | |
Résumé |
L'envoi, par la France, d'enseignants dans son ancienne zone coloniale, depuis une trentaine d'années au moins, invite à s'interroger, d'une part, sur les logiques qui amènent des diplômés français à faire le choix de la coopération et, d'autre part, sur la construction, par l'accumulation des séjours temporaires, de véritables carrières de coopérants. Le choix initial s'inscrit dans une situation caractérisée par la nécessité d'une rupture de socialisation (service national, entrée dans la vie active) où la coopération est mise en balance avec d'autres formes de rupture. Les prolongements de séjour ou enchaînements de contrats temporaires, qui finissent par constituer des carrières en coopération, sont ici en partie expliqués par la socialisation de substitution rendue possible par l'existence d'un mode de vie coopérant, dont les fondements sont semblables dans tous les pays concernés, mais dont les modulations d'intensité opposent les pays du Maghreb à ceux de l'Afrique Noire. L'adaptation des coopérants à ce mode de vie particulier s'accompagne d'une désocialisation progressive relative à l'espace social métropolitain ainsi que d'une accumulation plus ou moins importante de biens matériels. Comme, d'autre part, les coopérants ne peuvent être référés qu'à cet espace social métropolitain, la coopération peut être analysée comme permettant une translation de leurs positionnements au sein de cet espace. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Michel Grosseti : Teachers in cultural cooperation abroad. A survey of a special kind of social trajectory.
For more than thirty years now, France has been sending teachers to its former colonial zone abroad. This incites us to inquire, first of all, as to the different logics which lead French graduates to choose national service in the field of cultural cooperation and, secondly, about the constitution of real careers in this field by accumulating temporary stays. The initial choice is part of a situation characterised by the need to make a break in socialisation (military service, the beginning of active working life) where service in cultural cooperation is weighed against other forms of rupture. The prolongation of the stay or a succession of temporary contracts which finally make up a real career in cooperation may be partly explained by the existence of a characteristic way of life in cooperation. The basic elements of this way of life are similar in all the countries concerned. However, the extremes are represented by the Maghreb countries, on the one hand, and the rest of France's former African dependencies on the other. As participants in the cooperation programme adapt to this particular way of life, they gradually lose in socialisation with respect to the metropolitan social space, while accumulating a more or less significant number of material goods. Moreover, since these individuals can only be discussed with reference to this metropolitan social space, cooperation itself can be analysed as permitting a translation of their positioning within that space. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_1986_num_27_1_2286 |