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Titre Le phénix culturel : de la résurrection dans l'histoire de l'art. L'exemple des peintres français (1650-1750)
Auteur Daniel Milo
Mir@bel Revue Revue Française de Sociologie
Numéro 1986, 27-3 Sociologie de l'art et de la littérature
Page 481-503
Résumé « Nul n'est prophète en son pays » ? ni en son temps : les génies de l'art devraient donc leur réputation aux étrangers ? et à la postérité. Quels sont les fondements factuels ? lire statistiques ? de cette idée romantique, si largement répandue ? On s'est penché sur la carrière posthume des peintres français (1650-1750) présents aujourd'hui sur le marché de la mémoire et sur l'accueil qui leur fut réservé par leurs contemporains. Les résultats de cette enquête, ainsi que deux enquêtes complémentaires sur les musiciens et les écrivains du XVIIIe siècle, sont sans équivoque : tous les artistes reconnus en 1986 l'étaient déjà de leur vivant ; même les frères Le Nain et Georges de La Tour, évincés de la mémoire culturelle après leur mort et redécouverts au XIXe siècle. Reste à s'interroger sur l'origine du mythe du génie inconnu et sur les raisons de sa large diffusion.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Daniel Milo : The cultural Phoenix : on resurrection in the history of art. The example of French painters from 1650 to 1750. "No one is a prophet in his own land" nor in his time. The geniuses of art would thus owe their reputations to foreigners ? and to posterity. What are the factual ? i.e. statistics ? underpinnings of this widely spread romantic idea ? We have investigated the posthumous careers of a number of French painters (1650-1750) present today on the memory market and referred their actual reputation to reception by their contemporaries. The results of this enquiry, along with two complementary surveys on musicians and writers of the eighteenth century are clear. All the artists recognized in 1986 were already well-known during their lifetimes, even the Le Nain brothers and Georges de la Tour, rejected from cultural memory after their deaths and rediscovered in the nineteenth century. The origin of the myth of the unknown genius remains to be investigated, as well as the reasons for its wide-spread acceptance.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_1986_num_27_3_2326