Titre | Logiques et pratiques de l'homogamie dans les familles du Bottin Mondain | |
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Auteur | Luc Arrondel, Cyril Grange | |
Revue | Revue Française de Sociologie | |
Numéro | 1993, 34-4 | |
Page | 597-626 | |
Mots-clés (matière) | bourgeoisie culture famille identité culturelle mariage méthodologie moeurs sociologie | |
Résumé |
Cet article traite de l'homogamie comme instrument de maintien de la cohésion d'une population caractérisée par un fort capital symbolique et social et un attachement à la lignée, les familles du Bottin Mondain. Pour cela, on a calculé, pour un enfant issu d'une famille inscrite dans le Bottin Mondain, la probabilité d'épouser un représentant de la liste des familles de cet annuaire. A cet effet, les méthodes statistiques de régression qualitative ont été utilisées. Sur les deux périodes distinguées, 1950-1969 et 1970-1987, une origine aristocratique apparaît comme prépondérante pour expliquer les mariages « mondains ». Pour la période récente, de nouveaux facteurs de mondanité (lieux de résidence pour les filles, cercles et clubs prestigieux pour les garçons) favorisent également ces unions mondaines. Ainsi, depuis les années soixante-dix, l'attachement aux alliances mondaines semble être partagé à la fois par les familles traditionnelles d'origine noble et par une frange de la bourgeoisie membre des cercles et clubs prestigieux, à dominante professionnelle ou de loisirs, ou encore résidant dans les quartiers « chics ». Cette évolution est révélatrice d'une identification des comportements matrimoniaux entre la noblesse et la bourgeoisie présente dans le Bottin Mondain. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Luc Arrondel, Cyril Grange : The logic and practice of homogamy in the families from the Bottin Mondain.
This article discusses the way homogamy serves to maintain a certain cohesion of the population characterized by a strong symbolical and social capital and an attachment to family descendance - the families in the Bottin Mondain fa directory listing members of high society). In order to do so, the probability of a child of one of the families listed in the Bottin Mondain marrying a member of another family, also listed in the Bottin Mondain, was calculated using qualitative regression statistical methods. For the two periods under examination (1950-1969 and 1970-1987) an aristocratic origin is the main explanation for these "high- society" marriages. For the more recent period new factors of high society favour these unions (special residences for the girls, prestigious circles and clubs for the boys). Thus it would appear that since the 1970s the attachment to high-society marriages is shared by traditional families of noble origin and by a fringe of the bourgeoisie now members of these prestigious clubs and circles, with a professional or leisure aspect or residing in the "smart" districts. This evolution is revealing in identifying matrimonial behaviour between the nobility and the bourgeoisie listed in the Bottin Mondain. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_1993_num_34_4_4286 |