Titre | Le recrutement social de l'élite scolaire en France. Evolution des inégalités de 1950 à 1990 | |
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Auteur | Michel Euriat, Claude Thelot | |
Revue | Revue Française de Sociologie | |
Numéro | 1995, 36-3 | |
Page | 403-438 | |
Mots-clés (matière) | catégorie sociale classe moyenne classe ouvrière classe sociale élite grandes écoles inégalité sociale recrutement résultats scolaires | |
Mots-clés (organismes) | Ecole nationale d'administration - ENA | |
Mots-clés (géographie) | France | |
Résumé |
L'article vise à cerner la capacité de l'Ecole à faire accéder les couches populaires et moyennes à l'élite scolaire, par l'étude du recrutement social, depuis quarante ans, des élèves de quatre grandes écoles prestigieuses : l'Ecole polytechnique, l'Ecole normale supérieure, 1'ENA, HEC. On retrace d'une part l'évolution générale des inégalités sociales devant l'Ecole dans la même période, en les mesurant à trois endroits du système : collège, accès au bac, études supérieures, et l'on montre selon le cas, parfois une stabilité, plus souvent une réduction des inégalités. On montre d'autre part que la proportion des jeunes d'origine «populaire» (père paysan, ouvrier, employé, artisan commerçant) dans les quatre grandes écoles retenues a beaucoup diminué depuis quarante ans : environ 29% des élèves étaient d'origine populaire dans la première moitié des années cinquante, 9% aujourd'hui. L'évolution est donc très différente de ce qu'elle est à l'université, où cette proportion est à peu près constante sur toute la période (de l'ordre de 50%). Cette évolution doit être mise en relation avec celle de la structure sociale en France. On conclut alors que les quatre grandes écoles étudiées ne se sont pas fermées aux couches populaires : elles se seraient plutôt légèrement ouvertes, mais moins que le reste de notre système éducatif, en particulier que l'université. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Michel Euriat, Claude Thelot : Social recruitment of a school elite in France. Evolution of inequality between 1950 and 1990.
The article aims to define the capacity of the "Schools" to have members of the popular and middle layers of the population become part of the school elite, based on the study of social recruitment of students, over a forty-year period, at the four famous French Schools : l'Ecole Polytechnique, l'Ecole Normale Supérieure, I'ENA, HEC. On the one hand, the general evolution of social inequality within the "Schools" is measured for the same period at three specific points in the educational system : college (secondary school), passing the baccalauréat, and higher education, and depending on which point is being studied, there can be seen stability or more often a decrease in inequality. On the other hand, it is shown that the proportion of youngsters of "popular" background (with a farmer, manual worker, office worker, craftsman, shopkeeper father) in the four French Schools listed above has greatly decreased over the last forty years : approximately 29% of the students were of popular origin in the first half of the 1950s, compared to 9% today. The evolution is very different to what it is at university where the proportion is more or less constant (50%) for the same period. This evolution must be viewed in relation to the social structure in France, in which case, it can be said that the four schools in question have not shut their doors to members of the popular layers of the population : rather, there is a slight opening up, but less than in the educational system as a whole, in particular universities. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_1995_num_36_3_5065 |