Titre | Les limites de l'accord social. À propos du débat Habermas-Rawls sur la justice politique | |
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Auteur | Patrick Pharo | |
Revue | Revue Française de Sociologie | |
Numéro | 1998, 39-3 | |
Rubrique / Thématique | Notes critiques |
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Page | 591-608 | |
Mots-clés (matière) | citoyen idéologie justice libéralisme sociologie politique théorie | |
Mots-clés (géographie) | Monde | |
Résumé |
Cet article rend compte d'un débat organisé à l'invitation d'une revue américaine entre J. Habermas et J. Rawls à propos de l'ouvrage de ce dernier, "Libéralisme politique". Rawls y propose une révision de sa théorie de la justice, conçue désormais comme une doctrine strictement politique, compatible avec des doctrines morales diverses et beaucoup plus englobantes. Les critiques de Habermas mettent notamment en cause les limitations que la théorie de Rawls imposerait au processus démocratique et la priorité des libertés privées par rapport aux libertés publiques. Rawls se défend de ces critiques en soulignant à nouveau l'impossibilité d'obtenir l'accord des citoyens sur une théorie morale particulière alors que l'accord sur des valeurs politiques communes ne semble pas du tout hors d'atteinte. Cette opposition entre valeurs libérales et valeurs républicanistes conduit in fine à se demander si une procédure de neutralisation du type de celle que propose Rawls ne devrait pas être appliquée également à certaines valeurs politiques sur lesquelles l'accord semble difficile à obtenir. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Patrick Pharo : The limits to social agreement. A look at the Habermas-Rawls debate on political justice.
This article relates a debate organized by an American magazine, to which J. Habermas and J. Rawls were invited to discuss a book, "Libéralisme politique", written by the latter. In this book Rawls suggests a revision of his theory on justice, which from then was to become a strict political doctrine compatible with various moral and more global doctrines. Those who criticized Habermas did so mainly due to the limits which Rawls' theory imposed on the democratic process and the priority given to private liberty as opposed to public liberty. Rawls defends himself against this criticism by underlining once again the impossibility of obtaining the agreement of citizens on a given moral theory, whereas an agreement on common political values would appear to be more within reach. This opposition between liberal values and republican values leads ultimately to the question whether a neutralisation process similar to that proposed by Rawls should not be applied equally to certain political values on which an agreement appears difficult to reach. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_1998_num_39_3_4818 |