Titre | Visages et usages de l'"extrême droite" en Italie. Pour une analyse relationnelle et non substantialiste de la catégorie "extrême droite" | |
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Auteur | Stéphanie Dechezelles | |
Revue | Revue internationale de politique comparée | |
Numéro | vol. 12, no 4, octobre 2005 Regards croisés sur l’extrême droite en Europe | |
Rubrique / Thématique | In memorian Jean-François Médard - Dossier : Regards croisés sur l'extrême droite en Europe |
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Page | 451 | |
Résumé |
Les mots “droite”et “extrémisme”constituent des catégories autant employées que
dissensuelles et subjectives. En Italie le seul substantif “droite”( destra) a suffi à
désigner et stigmatiser la droite de descendance fasciste depuis 1945. Mais l'accession au pouvoir ( 1994,2001) des alliés de S.Berlusconi, Alleanza Nazionale et Lega
Nord, rangés à l'“extrême droite”malgré leur substrat idéologique différent et le
positionnement clivé de leurs militants sur l'échelle “gauche-droite”, invite à questionner la logique classificatoire et le taxon “extrême droite”. Ce dernier apparaît
problématique lorsqu'on l'utilise comme catégorie d'entendement substantialiste
ou homogène. Il gagne donc à être inscrit “en contexte”synchronique et “à
distance”diachronique. Cette double opération fait alors apparaître son caractère
labile et mobile, qui en fait tantôt une ressource, tantôt une contrainte dans le jeu
des étiquettes entre acteurs. L'article s'intéresse particulièrement aux jeunes militants d'Alleanza Nazionale et de la Lega Nord et éclaire les divers phénomènes de
transferts/transfuges à l'œuvre de l'une, en phase d'institutionnalisation et de respectabilité, vers l'autre, lancée dans un discours radical de la xénophobie et de
l'ordre moral. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The words “right”and “extremist”are categorisations which are as widely used as
they are subjective and cause dissension. In Italy, the noun “right”(destra) sufficed
to designate and stigmatise the right-wing party of fascist descent since 1945. But
the rise to power (in 1994 and 2001) of the allies of S. Berlusconi, Alleanza Nazionale
and Lega Nord, positioned at the “far right”in spite of their disparate underlying
ideologies and the divided positioning of their militants on the “left-right” scale,
calls into question the classification logic and taxonomy of “far right”. The term
appears to be problematic when used to mean a substantialist or homogenous
category. It is therefore worthwhile to place it in a synchronic “context”and a
“remote”diachronic. This twofold operation then reveals its labile, mobile nature,
which sometimes constitutes an asset, and at other times a constraint in the interplay
of labels between the actors. The paper focuses particular attention on the young
militants of Alleanza Nazionale and the Lega Nord, highlighting the various
phenomena of transfers/defections operating from the one, in a phase of
institutionalisation and respectability, to the other, engaged in a radical discourse of
xenophobia and moral order. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RIPC_124_0451 |