Titre | Les libertés dans l'entreprise | |
---|---|---|
Auteur | Ray Jean-Emmanuel | |
Revue | Pouvoirs | |
Numéro | no 130, 2009/3 L'État des libertés | |
Page | 127-142 | |
Mots-clés (matière) | conditions de travail liberté libertés individuelles productivité salarié vie de l'entreprise | |
Mots-clés (géographie) | France | |
Résumé |
La subordination étant le critère du contrat de travail et l'entreprise un domaine privé consacré à la production, cette dernière n'était pas le lieu naturel de l'épanouissement des libertés du citoyen. Depuis 1982, le code du travail a cependant consacré la jurisprudence obligeant l'ex-pater patronus à concilier libertés du citoyen et obligations du salarié. Conciliation pas toujours facile à mettre en œuvre au quotidien dans notre État de droits : ainsi des faits de vie privée au temps et lieu de travail. L'arrivée de nouvelles générations peu habituées à l'autorité, associées à l'irruption des tic fonctionnant en réseau ont reconfiguré la problématique taylorienne « productivité = discipline ». Pour un « travailleur du savoir », c'est la liberté qui est désormais source de productivité : peu importe son temps ou son lieu de travail, si le résultat est là. Mais avec son Blackberry et son ordinateur portable lui permettant de travailler « où il veut, quand il veut », liberté ou servitude volontaire ? Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
Subordination being the main criterion of the work contract and businesses belonging to a private realm dedicated to production, firms are not a natural site for the development of civil liberties. Yet, since 1982, Labour Law has acknowledged legal precedents forcing the former “pater patronus” to reconcile the citizen's civil liberties with the duties of the salaried employee. Such reconciliation is not always easy to achieve on a day to day basis under the rule of law, for instance in cases involving private life issues in the workplace. The arrival of new generations little used to respecting authorities together with the emergence of Information technology networks have redesigned Taylor's formula “productivity = discipline”. For “knowledge workers” today, freedom is the source of productivity : where and when they work is of no importance if the result is achieved. Yet, do their blackberries and laptops that enable them to work “where and when they want” lead to a state of enhanced liberty or of voluntary servitude ? Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POUV_130_0127 |