Titre | Régimes de change et coordination des politiques économiques en Europe | |
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Auteur | Henri Sterdyniak, Pierre Villa | |
Revue |
Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) Titre à cette date : Observations et diagnostics économiques |
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Numéro | No 43, 1993 | |
Page | 307-348 | |
Mots-clés (géographie) | Allemagne Europe | |
Mots-clés (matière) | croissance économique politique économique taux de change | |
Résumé | Quel est le meilleur régime de change pour l'Europe ? Les changes flexibles induisent une forte instabilité des taux de change et comportent des risques d'inefficacité des politiques économiques du fait de leur non-coordination. Le SME permet à tous les pays européens de bénéficier de la crédibilité de la Bundesbank mais leur impose en contrepartie une politique monétaire dictée par la seule situation allemande et la stratégie de la Bundesbank. L 'UEM favorise l'intégration économique européenne mais les pays perdent toute indépendance monétaire et l'organisation des politiques budgétaires pose problème. L 'article présente les problèmes de méthodes que pose la comparaison des régimes de change (définition et fonctionnement, influence sur la dynamique des salaires, organisation et rôle des politiques monétaire et budgétaire). Il examine et discute les quelques études empiriques qui ont comparé la stabilité des économies européennes selon le régime de change. Enfin, une maquette fournit une illustration chiffrée des avantages et des défauts de chacun des régimes de change selon le type de choc qui frappe l'économie mondiale ; elle met en évidence les problèmes qu'ils posent quant à l'organisation et à la coopération des politiques économiques. Quand tous les pays européens sont frappés par un choc similaire, le SME ou I'UEM permettent de limiter les réactions erronées des politiques monétaires en Europe, mais cette coordination reste nettement moins efficace que ne le serait une coordination mondiale. En cas de choc spécifique à un pays, le SME et l'UEM peuvent devenir très inefficaces, en particulier pour les chocs spéculatifs ou pour les pays dominés (dans les deux cas) ; pour les chocs de balance commerciale (dans le cas du SME). L'utilisation des politiques budgétaires à des fins de stabilisation, de façon indépendante ou mieux de façon coordonnée, rend moins grave la perte de liberté qu'entraîne la fixité des changes. | |
Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ofce_0751-6614_1993_num_43_1_1306 |