Titre | Croissance et déséquilibres de l'économie mondiale. Une projection CEPII-OFCE à l'horizon 1993 | |
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Auteur | Equipe MIMOSA, Jean Pisani-Ferry, Henri Sterdyniak, CEPII, OFCE, Marie-Hélène Blonde, Virginie Coudert, Henri Delessy, Murielle Fiole, Hélène Harasty, Jérôme Henry, Jean Le Dem, Sébastien Paris- Horvitz, Monique Fouet, Evelyne Dourille, Olivier Passet, Vé | |
Revue |
Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) Titre à cette date : Observations et diagnostics économiques |
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Numéro | No 28, 1989 | |
Page | 15-70 | |
Mots-clés (géographie) | Amérique latine Etats Unis France Japon U.R.S.S. | |
Mots-clés (matière) | analyse économique économie internationale | |
Résumé | L'article présente la première projection à moyen-terme de l'économie mondiale réalisée à l'aide du modèle MIMOSA construit en commun par le СЕРП et l'OFCE. Après l'heureuse surprise de 1988 et une phase de ralentissement en1989-1990 provoquée par la vigueur des politiques antiinflationnistes, la croissance de la zone OCDE rejoindrait d'ici 1993 un rythme de 3 % par an environ. Cette croissance serait inégalement répartie : médiocre aux Etats-Unis (2,2 % l'an sur la période 1 988-1993), toujours forte au Japon (4,5 %), elle serait d'un point supérieure à celle des années 1979-1 987 dans la CEE, mais néanmoins décevante (2,7 %). La performance de la France (2,6%) serait proche de la moyenne communautaire, après lui avoir été régulièrement inférieure de 1983 à 1987. L'évolution serait plus favorable pour les pays en développement d'Amérique latine et d'Afrique qui retrouveraient progressivement le chemin de la croissance, tandis que l'ensemble de l'Asie connaîtrait une expansion particulièrement vigoureuse. L'inflation demeurerait globalement sous contrôle, avec cependant des performances contrastées : faible au Japon, en Allemagne et en France (respectivement 1,4, 1,1 et 2,5 % en fin de période de projection), elle serait sensiblement plus forte aux Etats-Unis (5,4 %). Le prix du pétrole se stabiliserait en termes réels avant de connaître une hausse modérée au début des années quatre-vingt-dix. En dépit d'une dépréciation nominale du dollar, jusqu'à 1,5 mark et 95 yen, et du ralentissement de la croissance américaine, les déséquilibres se maintiendraient : le déficit des paiements courants des Etats-Unis atteindrait en fin de période 3,2 % du PIB, tandis qu'en contrepartie les excédents du Japon et de l'Allemagne perdureraient. Enfin les disparités de situations en Europe s'accentueraient progressivement. Tandis que le taux de chômage serait seulement stabilisé à un haut niveau en France et en Italie (1 1 %), il baisserait régulièrement en Allemagne pour atteindre 5,3 % en fin de période, et resterait bien en dessous du niveau de 1987 au Royaume-Uni. Parallèlement des écarts considérables se maintiendraient en matière de finances publiques — la vertu française contrastant avec un déficit persistant en Italie — et de déficit extérieur, celui du Royaume- Uni se creusant particulièrement. Malgré le maintien d'une faible inflation (l'Italie se signalant toutefois par une moins bonne performance), l'objectif de convergence macroéconomique au sein de la CEE serait donc loin d'être atteint à l'horizon de 1993. Après une présentation de l'ensemble de la projection, des fiches la détaillent par pays. | |
Résumé anglais | The article presents the first medium-term projection of the world economy made using MIMOSA, a model built jointly by the CEPII and the OFCE. After the unexpectedly good performance of the world economy in 1988, a period of slow down could take place in 1989/1990, resulting in part from strong anti-inflationary policies. Growth in OECD countries would settle at around 3 % a year until 1 993. There would nevertheless be significant differences : growth would be moderate in the United States (2 % a year over the 1988-1993 period), while still vigorous in Japan (4,5 %) ; growth in the EEC would be one point higher than it was between 1979 and 1987, but still disappointing (2,7 %). After a period of lower growth rates than its Européen partners (1983-1987), France would reach the 2,6 % EEC average. The situation would be more propitious for developing countries in Latin America and Africa, which would gradually begin growing again, while Asia as a whole would see particularly strong growth. Inflation would remain under control : it would be weak in Japan, West Germany and France (respectively 1,4, 1,1 and 2,5 % in 1993). It would be significatly higher in the United States (5,4 %). Oil prices would stabilise in real terms before increasing slowly at the beginning of 1 990. In spite of the dollar's nominal depreciation, (1 ,5 mark and 95 yen) and of the slow down of American growth, imbalances would remain : the United States current account deficit would reach 3,2 % of GNP by the end of the period, while Japaneese and German surpluses would persist. Finally, disparities in Europe would gradually worsen. Whereas the unemployment rate would remain at a high level in France and Italy (1 1 %), it would decrease steadily in Germany, to reach 5,3 % in 1993, while remaining below its 1987 level in the United Kingdom. Meanwhile, large gaps would remain as far as public accounts are concerned, French discipline contrasting with a persistant deficit in Italy, and the external debt of the United Kingdom would grow. Even though a low inflation rate could be maintained (except for Italy), the objective of macroeconomic convergence within the EEC would still be far from being achieved in 1993. | |
Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ofce_0751-6614_1989_num_28_1_1181 |