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Titre L'accumulation patrimoniale des ménages.Un essai d'appréciation de 1959 à 1984
Auteur Michel Boutillier, Françoise Charpin
Mir@bel Revue Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques)
Titre à cette date : Observations et diagnostics économiques
Numéro No 15, 1986
Page 175-206
Mots-clés (matière)épargne histoire des faits économiques ménage patrimoine
Mots-clés (géographie)France
Résumé Faute d'information chiffrée, l'analyse économique a systématiquement privilégié les flux et négligé les stocks. Il existe maintenant des comptes de patrimoine à partir de l'année 1970 pour les agents de la comptabilité nationale. Celui des ménages, moins difficile à évaluer, peut faire l'objet d'une rétropolation. On propose dans cet article une étude de l'accumulation patrimoniale des ménages sur longue période. La première partie présente l'évolution de la composition du patrimoine depuis le XIXe siècle, et plus particulièrement, à partir de 1959. On observe depuis cette date une stabilité du partage entre actifs réels et financiers, mais une sensibilité du partage entre les divers actifs financiers aux réformes des instruments de placement et aux taux d'intérêt. La seconde partie relie le rythme de l'accumulation patrimoniale à des facteurs économiques, à savoir la croissance du revenu réel et l'inflation, qui permettent d'expliquer la baisse du taux d'épargne au cours des dix dernières années. Il apparaît que si la rémunération de l'épargne et sa fiscalité exercent une influence sur son orientation, elles ne déterminent ni le niveau du patrimoine, ni le taux d'épargne. En annexe on définit et précise quel patrimoine a été retenu. Il diffère un peu de celui des comptes de patrimoine de l'INSEE, dont on donne une brève description.
Résumé anglais For lack of data, economists have systematically performed an analysis in terms of flows and ignored the stocks. Now, in France there are wealth accounts, from 1970 and for every agent of the national accounting. The household wealth, easier to evaluate, may be retropolated and its longrun accumulation is the matter of this article. The first part describes the evolution of wealth components since the 19 th century, and more specially since 1959. After this date, we observe a stable sharing between real and financial assets but, among the various financial assets, the partition is sensitive to reforms of investment instruments and to interest rates. The second part connects the rythm of patrimonial accumulation to economic factors, i.e. real income growth and inflation ; these factors allow to explain the fall of the saving ratio during the last ten years. It appears that asset earnings and fiscal policy influence the saving partition but neither the wealth level nor the saving ratio. An annex defines the wealth considered in this article and describes how it differs from INSEE wealth accounts.
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ofce_0751-6614_1986_num_15_1_1056