Titre | L'emprise du champ scientifique sur le champ universitaire et ses effets | |
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Auteur | Yves Gingras et Brigitte Gemme | |
Revue | Actes de la recherche en sciences sociales | |
Numéro | no 164, septembre 2006 Economies de la recherche | |
Rubrique / Thématique | Economies de la recherche |
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Page | 50 | |
Résumé |
Depuis une quinzaine d'années, plusieurs travaux ont porté sur les transformations du champ universitaire et de ses relations avec le champ économique. Les accords de Bologne en Europe et la réforme dite « LMD » (Licence – Master – Doctorat) ont aussi fait l'objet de nombreuses discussions. Aux États-Unis comme au Canada, des voix critiques ont dénoncé la mainmise du « marché » sur la formation universitaire (en particulier les programmes de doctorat) et appréhendé un déclin de l'autonomie de la recherche universitaire dite « fondamentale » ou « désintéressée ». Cet article vise à montrer que les différentes prises de position dans ce débat sur la réforme des études supérieures ne peuvent se comprendre que si l'on observe qu'ils sont le plus souvent implicitement fondés sur une confusion de la logique du champ universitaire avec celle du champ scientifique. Les tentatives récentes de transformation des programmes universitaires et l'orientation professionnelle des étudiants formés à la recherche correspondent en fait à une autonomisation accrue du champ universitaire par rapport au champ scientifique. On assiste ainsi au déclin du quasi-monopole du champ scientifique sur le champ universitaire en matière de définition des programmes légitimes de formation aux 2e et 3e cycles. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Over the last fifteen years, many publications have analyzed the transformation of the universities in relation with the economy. In Europe, the Bologna convention and the creation of a common Licence–Master– Doctorate (LMD) curriculum for European universities have been much discussed. In the USA as in Canada, critical voices have denounced the subordination of higher education to “market” forces (in particular at the doctoral level) and warned against the declining autonomy of fundamental or “disinterested” research. The aim of this paper is to show that the various positions taken on the issue of higher education reform are implicitly based on a confusion between the logic of the scientific field and that of the academic field. The recent attempts to transform graduate programs as well as the career counseling of graduate students bear witness to the increasing autonomy of the academic field from the scientific field. The former monopoly of the latter over the definition of the legitimate graduate and post-graduate curricula is thus disappearing. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ARSS_164_0051 |