Titre | Langues, cultures et autorités dans l'Angleterre du XIVe siècle | |
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Auteur | A. Mairey | |
Revue | Revue historique | |
Numéro | no 637, janvier 2006 | |
Rubrique / Thématique | L'Ecrit en angleterre au moyen âge |
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Page | 37 | |
Résumé |
Dans l'Angleterre de la fin du Moyen Âge, la production textuelle en anglais a connu un essor considérable, aussi bien sur le plan littéraire que sur les plans dévotionnel ou didactique, dans le cadre plus général d'une expansion de l'aptitude à lire et à écrire. Cette production constitue à la fois un symptôme et un moteur de la formation d'une culture spécifique, à dominante laïque, mais de caractère non chevaleresque. L'étude de cette mise en place passe non seulement par l'analyse des contenus des textes et de leur diffusion, mais aussi par celle des transformations linguistiques. On peut se demander, notamment, comment l'anglais acquiert peu à peu un statut d'autorité par rapport à la langue savante par excellence, le latin. À la fin du XIVe siècle, le poète anglais Geoffrey Chaucer a mené une importante réflexion sur cette question, en particulier dans deux de ses œuvres, le Treaty of the Astrolabe et The House of Fame. Leur étude suggère que Chaucer, par un questionnement conscient des autorités médiévales, a voulu légitimer à la fois son œuvre et l'anglais, afin de participer à la création d'un espace intellectuel plus ouvert, correspondant à une société dynamique. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
In late medieval England, textual production in English developed considerably, in literary, devotional or didactic areas, in the context of the extension of literacy. This production is both a symptom and a driving force of the formation of a specific culture, mostly lay and non-chivalric. It can be studied through the analysis of textual contents and diffusion, but also through linguistic transformations. One can enquire, especially, into how the English language comes to have a status of authority, relative to the scholarly language of the time, Latin. At the end of the fourteenth century, the English poet Geoffrey Chaucer preoccupied himself with this question, notably in two of his works, the Treatise on the Astrolabe and The House of Fame. Their study suggests that Chaucer, in consciously questioning medieval authorities, wanted to legitimate both his work and the English language, to contribute to the creation of a more open intellectual space, one which would correspond with a dynamic society. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHIS_061_0037 |