Titre | Dark times. Judéité et politique chez Hannah Arendt | |
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Auteur | Traverso Enzo | |
Revue | Revue Française de Science Politique | |
Numéro | Vol. 59, no 5, 2009 | |
Rubrique / Thématique | Pensée politique |
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Page | 895-914 | |
Mots-clés (géographie) | Allemagne | |
Mots-clés (anthropo) | Arendt (Hannah) | |
Mots-clés (matière) | histoire intellectuel judaïsme philosophie politique science politique sionisme totalitarisme | |
Résumé |
Hannah Arendt découvre la politique en 1933, suite à l ‘avènement du nazisme en Allemagne. Le point de départ de sa pensée politique est une réflexion sur la figure du « paria », qu ‘elle interprète comme un être humain sans droits et sans État (stateless). Pendant la guerre, cette réflexion va nourrir sa théorie du totalitarisme comme système de pouvoir destructeur de la politique. À partir des années 1950, au centre de sa pensée se trouve en revanche le concept d ‘espace public, l ‘antithèse du totalitarisme, qu ‘elle définit en renouvelant la tradition du républicanisme atlantique. Cet article essaie de montrer la force et les limites d ‘une pensée politique élaborée au prisme de la « question juive » : d ‘une part, une conception de la politique comme sphère de la visibilité et de la participation, antithèse de l ‘« acosmisme » du paria ; d ‘autre part, le refus de voir l ‘oppression sociale comme un obstacle à la construction d ‘une notion républicaine de la citoyenneté. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
H. Arendt discovered politics in 1933, after the rise of Nazism in Germany. The point of departure for her political thought was an examination of the “Pariah ”, a figure she interprets as a “stateless ” human being deprived of all rights. During the war, this analysis was to inspire her theory of totalitarianism as a power system that destroys political life. From the 1950s onwards, her attention was mainly devoted to the concept of “public space ” – the antithesis of totalitarianism – which she reformulates by renewing the tradition of Atlantic republicanism. This article tries to grasp both the strength and the limitations of a political thought elaborated through the prism of the “Jewish question ” : on the one hand, a conception of politics as the realm of visibility and commitment as opposed to the “worldlessness ” of the Pariah ; on the other hand, the refusal to see social oppression as an obstacle to constructing a republican conception of citizenship. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFSP_595_0895 |