Titre | La silicose comme maladie professionnelle transnationale | |
---|---|---|
Auteur | Rosental Paul-André | |
Revue | Revue française des Affaires sociales | |
Numéro | no 2-3, 2008 Santé et travail | |
Rubrique / Thématique | Santé et travail |
|
Page | 255-277 | |
Résumé |
L'article montre le rôle décisif qu'ont joué les dynamiques transnationales dans la reconnaissance médico-légale de la silicose. Celle maladie professionnelle, la plus mortelle du XXe siècle et en pleine progression aujourd'hui dans les pays en voie d'industrialisation, a été difficile à identifier dans ses causes. En sont responsables la complexité de sa nosologie et de son étiologie, mais aussi les enjeux financiers qu'impliquait sa réparation dans les grandes industries de main-d'œuvre (mines mais aussi fonderies et BTP notamment). Ce sont des organismes internationaux, officiels comme le Bureau international du travail, associatifs comme la Commission internationale pour la médecine du travail, qui ont permis sa reconnaissance par la mise en place, dans l'entre-deux-guerres, d'un forum international consacré à la question. La définition médicale de la maladie ainsi que son identification radiologique en sont issues, y compris dans leurs imprécisions et ambiguïtés délibérées: elles seules permirent leur acceptation par les employeurs. Le cas de la silicose révèle par excellence le caractère « négocié » des maladies professionnelles, et la place des échanges internationaux formels et informels dans ce processus. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
This article shows the decisive role that transnational dynamics played in the forensic recognition of silicosis. The causes of this occupational illness, the 20th century's most mortal and which is progressing today in developing countries, were difficult to identify. The main reasons are the complexity of this disease's classification and etiology, as well as the financial stakes that its compensation implicates for large industries (mines, foundries and Buildings and Public Works, notably). Official international organisations such as the International Labour Organisation and associations like the International Commission for Occupational Medicine are responsible for its recognition by having implemented an international forum dedicated to this matter between World War I and World War II. The results of which were a medical definition of this illness and its radiological identification, these included intentional imprecision and ambiguities: they alone would enable acceptation by employers. The case of silicosis reveals par excellence the negotiable character of work-related illnesses and the place formal and informal international exchanges hold in this process. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFAS_082_0255 |