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Titre Zone euro : après l'enfer, le purgatoire. Perspectives 2009-2010 pour l'économie européenne
Mir@bel Revue Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques)
Numéro no 111, octobre 2009 Dossier : perspectives 2009-2010
Rubrique / Thématique
Dossier : Perspectives 2009-2010
Page 157-171
Résumé À la suite de quatre trimestres consécutifs de forte baisse du PIB, le second trimestre 2009, avec une contraction du PIB de – 0,1 % seulement, apporte l'espoir d'une stabilisation au sein de la zone euro, au moment où la croissance repart aux États-Unis. Cette timide amélioration se produit après le trimestre le plus noir de la crise, au cours duquel le taux de croissance a atteint – 2,5 %. La récession prolongée s'explique par une contraction de toutes les composantes du PIB : la consommation privée a baissé, non compensée par la consommation publique, et le recul de l'investissement, en particulier de l'investissement productif, a été d'une ampleur sans précédent par rapport au début des années 1990, avec un recul de – 5,3 % au premier trimestre 2009. Dans l'ensemble de la zone, le chômage a crû de plus de deux points depuis le premier trimestre 2008, pour atteindre 9,3 % au second trimestre 2009. En outre, la crise touchant symétriquement les pays développés et en développement, le commerce extérieur n'a pas compensé l'atonie de la demande interne.Selon nos prévisions, la zone euro devrait néanmoins renouer avec une croissance positive dès le troisième trimestre 2009. Pourtant, il serait prématuré de parler de reprise. La dégradation de l'emploi se poursuivrait encore tout au long de l'année 2010, témoignant de l'emprise de la crise sur les évolutions conjoncturelles à venir. Surtout, les pertes passées des banques et le désendettement probable des agents non financiers pèseront sur le financement de nouveaux projets et entraveront la demande à court et moyen terme. Ainsi, quand bien même le niveau de vie par habitant dans la zone euro repartirait à la hausse, il ne récupérera pas avant des années le niveau qui prévalait avant la crise, restant marqué par la chute historique qu'il vient de subir.En dépit d'une consommation privée déprimée, l'investissement productif devrait augmenter dès le troisième trimestre. La situation de reprise s'amorçant dans tous les pays, le commerce extérieur devrait à nouveau contribuer à la croissance. En outre, après une période de déstockage massif, les stocks devraient se reconstituer. Après deux trimestres de rattrapage en 2009, la croissance en 2010 s'établirait à 0,8 % en moyenne annuelle, la consommation privée restant faible, et la consommation publique ralentissant dans une perspective de maîtrise des déficits publics. L'investissement devrait croître faiblement (0,2 % en 2010), et le commerce extérieur devrait se rétablir, mais sans retrouver son niveau d'avant la crise. En comparaison, les États-Unis renoueraient avec la croissance dès le troisième trimestre 2009, croissance qui devrait se poursuivre à un rythme plus modéré en 2010.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais From Hell to Purgatory
After four quarters of strong fall, GDP declined by "only" 0,1 % in the second quarter of 2009, showing the first sign of stabilization since the beginning of the crisis. The recession is due to both a decline of internal demand (mainly private consumption and productive investment) and of exports. The unemployment rate increased by more than two points, reaching 9,3 % in the second quarter of 2009. Quarterly growth should turn positive in the third quarter of 2009, thanks to a rebound of investment and a positive contribution of inventories. But as private agents would keep lowering their indebtedness, this would hamper the growth of private demand. With GDP growing only by 0,8 % in 2010, the standard of living per capita would remain largely below the pre-crisis level. JEL classification: F01
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REOF_111_0157