Contenu du sommaire : Dossier : perspectives 2009-2010
Revue | Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) |
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Numéro | no 111, octobre 2009 |
Titre du numéro | Dossier : perspectives 2009-2010 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- La productivité en France, au Japon, aux États-Unis et au Royaume-Uni au cours du XXe siècle - Cette Gilbert, Kocoglu Yusuf, Mairesse Jacques p. 5-37 Productivity Growth and Level in France, Japan, the United Kingdom and the United States over the Past Century and in Recent Years. The past 120 years have been characterised by: (i) rapid economic growth and large productivity gains in the four countries; (ii) a decline in productivity in the United Kingdom relative to the United States, and to a lesser extent also relative to France and Japan until the second world war (WW2), and its subsequent come-back; (iii) the remarkable catching-up of the United States by France and Japan after WW2, which was however interrupted in the case of Japan during the 1990s. The contribution of capital deepening accounts for a large share of these different performances, with an increasing share of ICT capital in the last 25 years. In 2006, before the current world crisis, hourly labour productivity levels are slightly higher in France than in the United States, and significantly lower in the United Kingdom and even more in Japan, while TFP levels are very close in France, the United Kingdom and the United States, but much lower in Japan. JEL Classification: O47, O57, E22, J24, N10.
- Les indicateurs de performance en matière de politiques sociales. Quel sens pour l'action publique ? - Elbaum Mireille p. 39-80 Les indicateurs associés aux projets de loi de finances (PLF) et de financement de la sécurité sociale (PLFSS) sont emblématiques des tentatives réalisées pour apprécier les « performances » de l'action publique dans les domaines sanitaire et social. L'analyse transversale des listes d'indicateurs figurant dans lois financières votées pour 2009 montre que les premiers suscitent les doutes importants quant à leur pertinence et leur interprétabilité pour les politiques sociales. Les indicateurs annexés au PLFSS dans le cadre des « programmes de qualité et d'efficience » (PQE) présentent nettement plus d'intérêt et de cohérence, avec des aspects discutables tenant notamment au caractère « politique » de l'exercice. Ce recours aux indicateurs pour mesurer les « performances » des politiques sociales comporte en tout état de cause des limites, qui entraînent des besoins d'évaluation « pluridimensionnelle », et la nécessité d'une autonomie accrue par rapport aux décideurs.Budget Indicators in the Field of Social Policy
The French new budgetary architecture includes, for Social security as for government spending, a set of objectives and indicators, whose purpose is to assess performance of public policies. This paper looks through the indicators issued in 2009 in the fields of social and health policies. Considering the State budget, it shows that the indicators implemented are often inadequate to measure outcomes of public intervention and may raise problems of interpretation. Considering Social security expenditure, the set of indicators appears more interesting and consistent, but it remains in some respects a “political exercise”. In any case, using indicators to assess the performance of social policies needs caution, because of the complexity of their objectives and the multiplicity of actors involved at different levels. It cannot replace, and even appeals multidimensional evaluation, independently established. JEL Classification: E6, F3, F5. - 1958-2008, avatars et enjeux de la courbe de Phillips - Le Bihan Hervé p. 81-101 La courbe de Phillips a cinquante ans. Depuis l'article de Phillips (1958), cette relation économétrique a fait l'objet de nombreuses critiques et connu de nombreuses évolutions. Sous des formes très éloignées de sa formulation initiale, elle reste un outil important pour la prévision de l'inflation à court terme et l'analyse de la politique monétaire.Cet article propose un aperçu des différentes versions de la courbe de Phillips et des enjeux qui y sont associés, en particulier pour la politique monétaire.The Phillips Curve at Fifty
The Phillips curve is fifty years old. Since Phillips (1958)'s original contribution this econometric relationship has undergone many criticisms and evolutions. The Phillips curve yet remains a fundamental tool for inflation forecasting and monetary policy analysis. This paper reviews the various versions of the Phillips curve, using examples of recent research for illustration purposes, and discusses the main issues associated with this relation. JEL classification: E31, J30. - Incidence fiscale des retraites par répartition. Une exploration analytique - Touzé Vincent p. 103-124 Les systèmes de retraite par répartition jouent un rôle fondamental dans nos sociétés dès lors qu'ils contribuent à une plus juste allocation des ressources entre les générations et à une meilleure diversification des risques pour l'épargne réalisée en vue de la retraite. Cependant, le vieillissement démographique fragilise fortement les comptes des régimes de retraite, ce qui conduit à s'interroger sur les différentes voies possibles de réformes.Parmi les outils développés pour aborder la question du financement des retraites dans un contexte d'équilibre macroéconomique, les modèles à générations imbriquées constituent une approche particulièrement attractive. Cette littérature a connu un essor considérable tant sur le plan purement théorique que dans le cadre de versions calibrées sur des économies réelles et intégrant une structure démographique et sociale relativement réaliste.La prise en compte d'une offre de travail endogène permet d'aborder un aspect très particulier des retraites qui est celui de l'incidence fiscale. Dans la mesure où le mode de financement des retraites peut s'assimiler à une forme de fiscalisation des revenus du travail, il est alors intéressant de comprendre quel pourrait être son impact sur la formation de l'équilibre économique.Cet article étudie cette question particulière et tente de comprendre comment les logiques de financement et d'attribution des pensions modifient l'équilibre macroéconomique dans ses aspects transitoires et de long terme. Pour ce faire, nous développons une forme réduite d'un modèle à générations imbriquées avec offre de travail endogène dans une économie avec capital productif. L'analyse de l'incidence fiscale n'est pas numérique mais analytique, ce qui permet d'aborder les propriétés théoriques du modèle avec offre de travail et l'incidence d'une façon plus transparente que dans le cadre de simulations numériques.Fiscal Incidence of Unfunded Pension Scheme
This paper deals with the particular fiscal incidence induced by an unfunded pension scheme. That consists to understand how the financing and the calculus of pensions modify the transitory and long run macroeconomic dynamics. We develop a simple OLG model with endogenous labour supply in an economy with productive capital. The analysis of the fiscal incidence is not numerical but analytical. JEL classification: D91, H55, J26. Dossier : Perspectives 2009-2010
- À la recherche de la croissance perdue. Perspectives 2009-2010 pour l'économie mondiale - p. 125-155 Après le choc récessif survenu au tournant de 2008 et de 2009, les économies du monde paraissent enfin avoir stoppé l'effondrement de leur activité. Il semble que cette amélioration puisse être consolidée au cours de la deuxième partie de l'année 2009. Ces meilleures perspectives s'expliquent en premier lieu par la normalisation de la situation sur les marchés financiers. Les politiques publiques, massivement mobilisées, seront parvenues à enrayer la spirale baissière. Les stocks, qui avaient largement contribué au déclin de l'activité, joueraient un rôle tout aussi important dans la phase de retour de la croissance. Une correction partielle du sur-ajustement serait à l'œuvre dans les prochains trimestres, notamment pour l'investissement. Enfin, le rebond des pays émergents permettrait la réactivation du commerce mondial qui s'était brutalement interrompu fin 2008. Pour autant, il serait hâtif de parler de reprise. D'une part, les pertes de PIB par tête sont d'une ampleur exceptionnelle et ne seront pas effacées à court terme. D'autre part, la situation macroéconomique demeure fragile. Les banques resteront marquées par les pertes passées et surtout à venir, liées à la dégradation de l'activité. Les surcapacités de production freineraient l'investissement des entreprises. La baisse de la richesse et la persistance du chômage pèseront sur la consommation des ménages. Enfin, le soutien massif apporté par les gouvernements s'épuisera progressivement tandis que la tentation de réduire la dette pourrait venir amputer la demande. Dans ces conditions, les pressions déflationnistes seraient toujours à l'œuvre. Elles seraient, tout comme l'évolution des déficits budgétaires, dépendantes de l'évolution de la croissance potentielle. Très certainement amoindrie à court terme, la dynamique de long terme serait toutefois soumise à des forces contraires.In Search of Lost Growth
After the 2008 recessionary shock, the world activity seems to have come to a standstill. In 2009, world output will fall by 1.3% “only” -2.5% in the US, 3.8% in the euro area and 5.9% in Japan. Thanks to expansionary public policies, the bank crisis and the deflation have been curbed. Yet, governments will have to tackle the pending issue of soaring deficits. As regards firms, industrial over-capacities will delay investment recovery. The rising number of firms' bankruptcies and households' defaults will prevent banks from loosening credit conditions. Unemployment is expected to keep increasing. Following the rise of raw material prices, inflation will continue on its upward trend, but at a moderate pace under persistent weak demand in most countries. Sustained by emerging economies, world GDP will grow by 3.1% in 2010, and will fail to recover its 2008 growth path. JEL classification: F01. - Zone euro : après l'enfer, le purgatoire. Perspectives 2009-2010 pour l'économie européenne - p. 157-171 À la suite de quatre trimestres consécutifs de forte baisse du PIB, le second trimestre 2009, avec une contraction du PIB de – 0,1 % seulement, apporte l'espoir d'une stabilisation au sein de la zone euro, au moment où la croissance repart aux États-Unis. Cette timide amélioration se produit après le trimestre le plus noir de la crise, au cours duquel le taux de croissance a atteint – 2,5 %. La récession prolongée s'explique par une contraction de toutes les composantes du PIB : la consommation privée a baissé, non compensée par la consommation publique, et le recul de l'investissement, en particulier de l'investissement productif, a été d'une ampleur sans précédent par rapport au début des années 1990, avec un recul de – 5,3 % au premier trimestre 2009. Dans l'ensemble de la zone, le chômage a crû de plus de deux points depuis le premier trimestre 2008, pour atteindre 9,3 % au second trimestre 2009. En outre, la crise touchant symétriquement les pays développés et en développement, le commerce extérieur n'a pas compensé l'atonie de la demande interne.Selon nos prévisions, la zone euro devrait néanmoins renouer avec une croissance positive dès le troisième trimestre 2009. Pourtant, il serait prématuré de parler de reprise. La dégradation de l'emploi se poursuivrait encore tout au long de l'année 2010, témoignant de l'emprise de la crise sur les évolutions conjoncturelles à venir. Surtout, les pertes passées des banques et le désendettement probable des agents non financiers pèseront sur le financement de nouveaux projets et entraveront la demande à court et moyen terme. Ainsi, quand bien même le niveau de vie par habitant dans la zone euro repartirait à la hausse, il ne récupérera pas avant des années le niveau qui prévalait avant la crise, restant marqué par la chute historique qu'il vient de subir.En dépit d'une consommation privée déprimée, l'investissement productif devrait augmenter dès le troisième trimestre. La situation de reprise s'amorçant dans tous les pays, le commerce extérieur devrait à nouveau contribuer à la croissance. En outre, après une période de déstockage massif, les stocks devraient se reconstituer. Après deux trimestres de rattrapage en 2009, la croissance en 2010 s'établirait à 0,8 % en moyenne annuelle, la consommation privée restant faible, et la consommation publique ralentissant dans une perspective de maîtrise des déficits publics. L'investissement devrait croître faiblement (0,2 % en 2010), et le commerce extérieur devrait se rétablir, mais sans retrouver son niveau d'avant la crise. En comparaison, les États-Unis renoueraient avec la croissance dès le troisième trimestre 2009, croissance qui devrait se poursuivre à un rythme plus modéré en 2010.From Hell to Purgatory
After four quarters of strong fall, GDP declined by "only" 0,1 % in the second quarter of 2009, showing the first sign of stabilization since the beginning of the crisis. The recession is due to both a decline of internal demand (mainly private consumption and productive investment) and of exports. The unemployment rate increased by more than two points, reaching 9,3 % in the second quarter of 2009. Quarterly growth should turn positive in the third quarter of 2009, thanks to a rebound of investment and a positive contribution of inventories. But as private agents would keep lowering their indebtedness, this would hamper the growth of private demand. With GDP growing only by 0,8 % in 2010, the standard of living per capita would remain largely below the pre-crisis level. JEL classification: F01 - France : croissance précaire. Perspectives 2009-2010 pour l'économie française - p. 173-237 Après quatre trimestres consécutifs de recul, le PIB français a retrouvé le chemin de la hausse au deuxième trimestre 2009 (0,3 %). Ce résultat n'est pas le seul signe d'une amélioration du climat économique. Depuis plusieurs mois, un certain nombre d'indicateurs la laissaient entrevoir : la croissance mondiale repart, les coûts de financement de l'économie se détendent, le moral des agents économiques privés s'améliore et, enfin, une « reprise par les stocks » de l'économie française semble s'amorcer.Mais ce rebond pourrait ne constituer qu'une parenthèse : au-delà de cet épisode technique, de nombreuses incertitudes demeurent, annihilant tout espoir de relais par la demande.La consommation des ménages sera contrainte par la faible progression du pouvoir d'achat due à l'arrêt de la désinflation, à la nette dégradation du marché du travail et à la disparition progressive des effets bénéfiques du plan de relance, notamment de la prime à la casse. Mise en place dans d'autres pays également, son arrêt privera aussi les exportations françaises d'un soutien de poids. Le crédit ne constituera pas non plus un relais efficace pour pérenniser la croissance : même si la crise financière ne dégénère pas en crise systémique ni même en credit crunch, son impact sur l'activité française sera primordial en 2009 et 2010. La lenteur de la normalisation du marché interbancaire, conjuguée à une hausse du risque de défaut, conforte les banques dans leur stratégie de durcissement des conditions d'accès au crédit. Cette stratégie adoptée dans un contexte de dégradation des profits, d'un surplus record de capacités de production et d'un fort endettement des entreprises devrait inciter ces dernières à freiner leurs investissements.Au total, l'économie française en 2009 devrait connaître sa plus profonde récession depuis la Grande Dépression des années 1930 (– 2,1 % en moyenne annuelle). Profitant d'un rebond technique, l'activité devrait croître de nouveau en 2010 (0,8 % en moyenne annuelle) mais à un rythme très faible, bien en deçà de son potentiel et par là insuffisant pour parler de reprise. Le retard de production accumulé depuis 2007 s'accentuera, provoquant une poursuite de la hausse du taux de chômage qui atteindra 9,5 % de la population active fin 2009 et 10,6 % fin 2010, contre 7,8 % fin 2008. De son côté, le déficit public devrait s'établir respectivement à 8,3 % du PIB et 8,7 % en 2009 et 2010, portant la dette de l'État à 77,1 % du PIB en 2009 et 84,3 % en 2010 contre 68,1 % en 2008.Precarious Growth
The French economy has recently shown some signs of recovery after four consecutive quarters of decrease in growth. GDP ceased to decline in the second quarter of 2009 (0.3%) and positive growth would be confirmed in the second half of the year as world trade recently resumed, financial conditions have eased and economic sentiment indicators have strengthened. But growth would remain precarious in 2010. Internal demand would still be constrained by the continuous rise in unemployment and by the outstandingly low level of capacity utilization. The rebound of the car sales in Europe, which have boosted French exports, would come to an end since “scrapping bonus” adopted in several EU countries will progressively run out. With annual growth reaching 0.8% in 2010, output gap will widen and public finances will still deteriorate. JEL classification: F01. - Fiche thématique et Fiches pays - Antonin Céline, Rifflart Christine, Schweisguth Danielle, Cochard Marion, Mathieu Catherine, Monperrus-Veroni Paola, Le Bayon Sabine p. 239-274
- Politique monétaire : des interventions centrales plus en finesse - p. 275-302 Alors que la phase de baisse des taux directeurs s'est achevée selon les pays entre la fin 2008 et mai 2009 à des niveaux très bas (0,1 % au Japon, entre 0 et 0,25 % aux États-Unis, 0,5 % au Royaume-Uni, 1 % dans la zone euro), les stratégies d'interventions directes des grandes banques centrales sur les marchés financiers ont pris progressivement le relais à partir de l'automne 2008. Face aux difficultés de transmission de la politique monétaire conventionnelle aux marchés monétaires et financiers, les grandes banques centrales ont non seulement injecté directement les liquidités nécessaires au refinancement du secteur bancaire, mais aussi procédé à des rachats d'actifs publics et privés pour combler les dysfonctionnements de certains marchés financiers.Depuis le printemps 2009, la confiance semble enfin être revenue sur les marchés interbancaires : l'écart entre le taux interbancaire à 3 mois et le swap à 3 mois du taux au jour le jour était revenu début octobre à 13 points de base aux États-Unis, à 16 points au Royaume-Uni et à 29 points dans la zone euro.À l'horizon 2010, les banques centrales continueront à veiller à assurer un fonctionnement sans tensions des marchés interbancaires et ne réduiront que très progressivement leurs opérations non conventionnelles. Sous nos hypothèses de croissance et d'inflation modérées, les taux d'intérêt directeurs resteraient inchangés aux États-Unis, au Japon et dans la zone euro jusqu'à la fin 2010 ; au Royaume-Uni, la Banque d'Angleterre donnerait le signal quasiment symbolique de la sortie de crise en augmentant de 0,25 point son taux de base en fin d'année. Les politiques monétaires accompagneraient une sortie de crise en douceur.Monetary Policy: Massive Policy Support
The 2007-2008 crisis has first led central banks to cut drastically their interest rates, bringing them close to 0% in the US and Japan, 0.5% in the UK and 1% in the euro area since Spring 2009. In a second step central banks have implemented unconventional policy measures in order to provide sufficient liquidity in the banking system. We expect a moderate economic recovery in 2010, while inflation would remain subdued. This would lead central banks to keep their interest rates unchanged in the US, Japan and the euro area until the end of 2010, albeit progressively unwinding quantitative easing. In the UK, the base interest rate could rise by 0.25% in the fourth quarter of 2010, signalling the return to a normal functioning of the banking system and improved economic conditions. JEL Classification: E2. - Chômage à durée indéterminée - p. 303-330 La chute de 4,7 % du PIB de l'OCDE entre le premier trimestre 2008 et le deuxième trimestre 2009 s'est accompagnée de destructions massives d'emplois. Mais l'ajustement de l'emploi à l'activité est apparu très hétérogène entre les sept pays étudiés (France, Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni, États-Unis, Japon). Les destructions d'emplois ont été très rapides et marquées aux États-Unis et en Espagne, un peu moins au Japon et au Royaume-Uni, et relativement limitées en France, en Italie et en Allemagne. Afin de faire le point sur l'évolution récente du cycle de productivité, nous avons estimé des équations d'emploi dans ces sept pays. Les pays se distinguent non seulement par leur productivité tendancielle (très faible en Espagne et en Italie par rapport aux autres pays) mais aussi par la vitesse d'ajustement de l'emploi à l'activité. Les délais moyens d'ajustement (DMA) de l'emploi à l'activité varient de 1,1 trimestre pour l'Espagne à 8 trimestres pour le Japon. Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont des DMA plus courts que l'Allemagne et l'Italie. Ces délais sont en cohérence avec la réalité observée récemment sur les divers marchés du travail. On observe néanmoins dans la plupart des pays un sur-ajustement de l'emploi dû à la flexibilisation croissante des marchés du travail. Seule l'Allemagne se démarque nettement avec un faible ajustement de l'emploi, en raison du chômage partiel encouragé par les mesures gouvernementales. Face à la hausse rapide du taux de chômage, la réponse des gouvernements est apparue bien timide, puisqu'ils n'ont consacré qu'une faible part des plans de relance d'activité aux mesures de soutien à l'emploi et aux dispositifs financiers destinés aux chômeurs. La faiblesse des montants en jeu concernant les mesures de soutien à l'emploi limite leur impact. Par ailleurs, à l'exception de l'Espagne, la productivité apparente du travail est dégradée. On assisterait donc à l'horizon de la prévision à un retour du cycle de productivité vers son niveau d'équilibre et donc à la poursuite de la hausse des taux de chômageNon-fixed-term Unemployment
Adjustment of employment to downturn in activity has been quite differentiated among major industrial countries. After estimating employment equations by country, differences in trend productivity and in the speed of adjustment of employment to activity are consistent with recent observed trends. In most countries accrued flexibility of the labour market has resulted in over-adjustment of employment. In spite of the rapid increase in the unemployment rate governments have allocated only a minor share of stimulus packages to support employment and labour market developments have to rely on the global impact of stimulus plans. Therefore our short-term outlook entails a pick up in the productivity cycle with increasing unemployment rates. JEL Classification: J01, J08. - Les perspectives économiques en débat - p. 339-349
- À la recherche de la croissance perdue. Perspectives 2009-2010 pour l'économie mondiale - p. 125-155