Titre | La Chine va se redresser mais sa consommation restera insuffisante | |
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Auteur | Charles Dumas - Président, Lombard Street Research | |
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Revue | Revue d'économie financière |
Numéro | no 95, novembre 2009 Les pays émergents - Mondialisation et crise financière | |
Rubrique / Thématique | Les pays émergents Mondialisation et crise financière Une bonne capacité de résistance à la crise |
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Page | 207 | |
Résumé |
La Chine est le principal contributeur à la surabondance d'épargne des pays d'Eurasie qui ont conduit aux excédents d'un montant de $ 1 250 milliards et donc aux liquidités abondantes et aux taux d'intérêt bas qui ont alimenté la bulle des dettes américaines. Une fois les excès d'endettement du secteur privé américain stoppés, le processus de récession mondiale qui en a découlé ne pouvait être renversé que par un endettement de l'État américain ou par une stimulation de la demande intérieure des pays excédentaires, en particulier la Chine. Mais les mesures massives de relance, tant fiscales que monétaires, des autorités chinoises ont été concentrées très majoritairement sur l'investissement et non sur la consommation qui permettrait de réduire drastiquement l'épargne chinoise qui culmine à des niveaux stratosphériques, plus de 50 % du PIB. Alors que le boom de la construction pourrait conduire à accroître la consommation, il pourrait aussi faire naître un autre risque s'il dépasse la capacité financière des ménages. Pendant ce temps, les efforts pour augmenter les dépenses en capital pourraient se révéler déflationnistes ou pourraient finir par réduire la rentabilité des exportations. Sans un revirement permettant de développer la consommation, la reprise chinoise, bien que vigoureuse, pourrait faire long feu.
Classification JEL : H5, O5. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
China's to recover but its consumption is to remain insufficient
China is the largest contributor to the Eurasian savings glut that produced 2007-08 surpluses of $ 1,250 billion, providing the easy money and low interest rates that fuelled the US debt bubble. Once US private borrowing excesses stopped, the resulting world recession could only be reversed either by US government borrowing, or stimulation of domestic demand in savings-glut countries, notably China. But China's massive fiscal and monetary stimulus is concentrated almost entirely on investment - not on the consumption needed to get its savings down from their recent stratospheric, over - 50% of GDP. While the housing boom should lead to greater consumption, it risks another bubble, potentially exceeding people's capacity to pay. Meanwhile boosts to business capital spending could be deflationary and erode export profitability : the cutting edge of China's economy. Without a shift of emphasis to promote consumption, China's recovery, though vigorous, could prove short-lived.
Classification JEL : H5, O5. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | https://www.persee.fr/doc/ecofi_0987-3368_2009_num_95_2_5353 |