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Titre "L'or des migrants" : retraite et dignité pour les vétérans des accords braceros (1942-1964)
Auteur Philippe Schaffhauser
Mir@bel Revue Problèmes d'Amérique Latine
Numéro No 75, hiver 2009-2010 Politiques migratoires en Amérique latine
Rubrique / Thématique
Politiques migratoires en Amérique latine
Page 75
Mots-clés (matière)banque contrat de travail cotisation sociale droits sociaux fonds de pension immigré main d'oeuvre retraite revendication transport ferroviaire travailleur étranger
Mots-clés (géographie)Etats Unis Mexique
Résumé Entre 1942 et 1964, environ 4,5 millions de contrats ont été signés entre employeurs, journaliers agricoles principalement et travailleurs du chemin de fer sous l'égide des gouvernements fédéraux des États-Unis et du Mexique et dans le cadre juridique des accords braceros. En échange de sa force travail et du salaire perçu, la main-d'œuvre cotisait à hauteur de 10 % de son salaire pour un fonds de retraite. De nos jours tant du côté mexicain qu'américain, c'est-à-dire, dans les milieux bancaires et politiques des deux pays, personne n'est en mesure de dire avec précision où on trouve cet argent et quels sont les intérêts générés, à travers le circuit financier par lequel il est passé. Au fil du temps, le fonds de retraite des migrants est devenu un trésor dissimulé quelque part. Toutefois, au début des années 2000, plusieurs organisations de ex-braceros ont commencé à se mobiliser tant au Mexique qu'aux USA, pour réclamer le montant correspondant à ce fonds de retraite et à le faire valoir les droits sociaux des ex-migrants. Par conséquent, cet article cherche à : 1) rendre compte du mouvement des braceros, sa généalogie transnationale et sa réalité nationale avec ses effets locaux et 2) interpréter ce processus social à travers la notion de reconstruction citoyenne de la culture politique et démocratique mexicaine et dont l'épicentre est le problème de la dignité sociale.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Between 1942 and 1964, approximately 4,5 million contracts were signed mainly, between agricultural and field laborers, and some railroad workers, with the support of the federal governments of the US and Mexico, in the legal framework of the so-called bracero agreements. In exchange for their labor and the wages earned, those workers contributed 10% of their pay to a retirement fund. Today, neither Mexican nor US banking and political authorities can say with certainty where those funds are to be found, or how much interest accrued to them as they traversed financial circuits. With the passing of time, this migrant retirement fund has become a treasure that is concealed somewhere. However, early in 2000, several ex-bracero organizations began to take action in Mexico and the U.S. to claim the amounts in that fund and assert the social rights of those ex-migrants. This article, then, presents: 1) an account of the ex-bracero movement, its transnational genealogy and national reality and its effects at the local level; and 2) an interpretation of this social process that employs the notion of citizen's reconstruction of Mexico's political and democratic culture, the epicenter of which is the issue of social dignity.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=PAL_075_0075 (accès réservé)