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Titre Quelle théorie pour l'État social ? Apports et limites de la référence assurantielle. Relire François Ewald 20 ans après L'État providence
Auteur Ramaux Christophe
Mir@bel Revue Revue française des Affaires sociales
Numéro no 1, 2007 Varia
Page 13-34
Résumé La référence aux catégories du risque et de l'assurance est-elle susceptible de fonder une théorie de l'État social, a fortiori si on retient une acception large de celui-ci en intégrant les « quatre piliers » que forment la protection sociale, le droit du travail, les services publics et les politiques macroéconomiques de soutien à l'activité ? L'article soutient que si les catégories du risque et de l'assurance sont précieuses pour rendre compte de la genèse de l'État social, elles doivent être dépassées si l'on entend lire ses ressorts les plus profonds, son fondement analytique. Deux types de critiques sont adressés à la mobilisation de ces catégories : en rabattant l'État social sur l'accidentologie, elle ne permet pas de saisir que sa vocation excède la protection contre les risques ; elles tendent à réifier l'État social en gommant ce qui, dans son intervention, relève d'une construction proprement politique. On s'écarte donc sensiblement de la thèse présentée par F. Ewald (1986) dans L'État providence. Sans se limiter à ce volet, c'est une discussion systématique de cet ouvrage, vingt ans après sa publication, qui est engagée. L'État social est irréductible au risque et à l'assurance, souligne-t-on. En ayant le souci d'une certaine dialectique, on étudie comment il s'articule néanmoins à ces catégories.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Which theory for the social state? The contributions and limits of insurance catégories. Are various catégories of risk and insurance likely to build a theory for the social state, a fortiori if it is widely accepted by integrating the “four pillars”, which are social protection, the right to work, public services and macrœconomic policies for supporting employment? This article maintains that although risk and insurance catégories are important in acknowledging the genesis of the social state, they must be transcended if we want to see the underlying factors and the analytical foundation thereof. The mobilisation of these catégories has been criticised in two ways: basing the social state on accidentology does not allow it to realise that its vocation surpasses risk protection; they tend to reify the social state by erasing what is, through state intervention, a truly political construction. This article thus noticeably deviates from the thesis presented by F. Ewald (1986) in L'État providence (The welfare state). Without being reduced to this aspect, it engages in a systematic discussion of this work, twenty years after its publication. This article stresses the fact that the social state cannot be reduced to risk and insurance. While carefully maintaining some dialectic, this article studies the way in which it nevertheless hinges on these catégories.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFAS_071_0013