Titre | Hypothèse pour une réalité fugace et multiple | |
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Auteur | Hilaire Philippe | |
Revue | Etudes de Communication | |
Numéro | no 24, 2001 L'interprétation : entre élucidation et création | |
Rubrique / Thématique | Dossier : L'interprétation : entre élucidation et création |
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Page | 7 | |
Résumé |
Le réel ne semble pas continu, il est plutôt fait d'instants, de ruptures et de suspensions. Pour advenir, le réel doit être perçu, formulé, afin que l'échange soit possible. L'interprétation devient alors la seule modalité du monde puisque dans l'échange, toujours un peu de moi subsiste. Plusieurs activités parallèles aident-elles à trouver une cohérence en faisant varier les points de vue ?Architecte-paysagiste, j'interprète à la fois la commande et l'espace pour prendre une position (intellectuelle mais aussi physique) qui permette de le transformer. Peintre, il me faut interpréter cette sensation que le monde est appréhendable dans sa totalité, immédiatement, à chaque lieu de l'espace, à chaque instant, à partir d'une posture physique que j'adopte, pour en proposer un fragment qui dise la totalité. Chercheur, la connaissance accumulée doit être interprétée pour construire un nouveau point de vue ou interroger des travaux antérieurs pour les amener dans un champ parallèle.Le jeu des influences entre ces trois positions vis-à-vis du réel les transforme chacune tour à tour, mais l'interprétation n'est-elle pas alors le seul moteur de l'activité humaine : ce qui motive ; et ma connaissance du monde est-elle liée à la connaissance que j'ai de moi ? Seule l'interprétation permet-elle de trouver les porosités et les impuretés qui nous permettent l'échange ; et de fait, le monde n'existe-t-il que parce que nous l'interprétons ? Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Real seems to be a discontinuity, it's made of moments, breaks, hangings of time. To exist, the real must be perceived, set out, so that exchange becomes possible. Then, the interpretation becomes the only modality of the world because, in the exchange, always a little part of me subsists. Do several parallel activities help to find a coherence by the variation of different points of view ? Being a landscape architect, I interpret both the order and the space to take a stand (intellectually and physically) to allow the modification of the space. Being a painter, I love to interpret this sensation that we can catch the world, immediately, at each point of the space, at each moment, from a physical posture I adopt, to propose a fragment which say the totality. Being a researcher worker, the knowledge must be interpreted to built a new point of view, or interrogate precedent works to bring them in a parallel field. The game of influences between those three positions in front of the real transforms it, and the interpretation is perhaps the only mainspring of the human activity : what motive us. So, is my knowledge of the world linked to the knowledge I have of myself ? Does the interpretation allow to find the porosities and the impurities which authorize the exchange, and, de facto, does the world exist just because we interpret it ? Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=EDC_024_0007 |