Titre | Les investissements français dans le bassin danubien durant l'entre-deux-guerres : pour une nouvelle interprétation | |
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Auteur | P. Marguerat | |
Revue | Revue historique | |
Numéro | no 629, janvier 2004 | |
Page | 121 | |
Résumé |
Dans l'entre-deux-guerres, les entreprises françaises ont procédé à des investissements massifs dans le Bassin danubien, investissements assurant à l'économie française et à la diplomatie française des positions clés. Ces investissements ont été réalisés grâce à la conjonction des ressources de grandes banques d'affaires et de grandes entreprises industrielles dans des sociétés d'investissement mixtes d'un type nouveau (esquisse de capital financier). Si, avec le temps, les positions ainsi acquises se sont affaiblies, ce n'est pas dû au manque intrinsèque de moyens financiers, comme on l'affirme souvent, mais à la difficulté qu'ont éprouvées banques et entreprises industrielles à poursuivre leur collaboration : dans certains cas, la banque s'est retirée, provoquant de graves difficultés de financement pour l'atout contrôlé (cas de Skoda) ; dans d'autres cas, la banque a fait prévaloir ses propres objectifs, financiers, voire spéculatifs, entraînant le dépérissement de l'atout contrôlé (cas de la Steava romana). Cette incapacité à collaborer, aboutissant à la dissolution de l'ébauche de capital financier qui s'était constituée, s'explique par l'éloignement traditionnel des grandes banques et des grandes entreprises industrielles en France. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
During the inter-war period, the French firms carried out massive investments in the Danube Basin, which assured the French economy and the French diplomacy key positions. These investments proceeded from the conjunction of the means of big investment banks and big industrial enterprises within mixed investment companies of a new kind (outline of financial capital). The fact that these positions grew weaker is not due to the intrisinc lack of ressources, as often suggested, but to the difficulties of banks and industrial firms to cooperate : in some cases, the bank interrupted its collaboration, with the effect of bringing about grave financial troubles to the controlled asset (case of Skoda ; in other cases, the bank imposed its targets, which were of financial or speculative nature, so that it provoked the extinction of the controlled asset (case of Steava romana). This inability to collaborate, ending in the dissolution of the financial capital, is explained by the traditional estrangement of the big banks and of the big industrial firms in France. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHIS_041_0121 |