Titre | Foi, politique et information en Champagne au xve siècle | |
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Auteur | Briand Julien | |
Revue | Revue historique | |
Numéro | no 653, janvier 2010 | |
Page | 59-97 | |
Résumé |
La guerre civile du premier tiers du XVe siècle entre Armagnacs et Bourguignons a des répercussions profondes sur les pratiques du gouvernement urbain, contribuant notamment à nouer des liens étroits entre foi, politique et information. Au cœur de ces trois notions figure le « faire croire », c'est-à-dire les moyens religieux de la persuasion utilisés par les autorités urbaines pour informer et s'informer. L'objet du présent article est de proposer, à partir du cas champenois, une réflexion sur la signification complexe de ces interférences et de leurs enjeux en matières politique, sociale et religieuse. Dans un contexte de phobie du complot et de la trahison, les autorités urbaines utilisent les ecclésiastiques, évêques comme frères mendiants, pour diffuser l'information officielle auprès de la population, notamment lors des sermons et des processions. Strictement encadrée, cette parole est placée au service de la politique municipale et royale, au nom de la « chose publique ». Le pouvoir municipal en ressort sursacralisé, et la guerre civile se présente comme un moment important de cristallisation du champ d'application de la notion de bien commun dans le cadre urbain. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The civil war occurring during the first third of the xvth century between the Armagnacs and Burgundians had deep impact on the behaviours of the urban government. It particularly contributed to build up tight bonds between faith, politics and information. In the heart of those three notions, there is the « make believe », in other words the religious means of persuasion used by the urban authorities to inform and to be informed. This article starts from the case in the Champagne province and aims at suggesting a way of thinking on the complicated meaning`np pagenum="097"/b of the previous interferences and their stakes in political, social and religious subjects. In a situation of phobia about plot and betrayal, the urban authorities used clergymen, bishops as well as mendicant friars, to spread the official information among the population, particularly at the time of sermons and processions. Strictly supervised, the information was dedicated to the local and royal politics, in the name of the « public thing ». Thus municipal power get an extra of sacrality and the civil war played a significant role in establishing the idea of public good in the urban framework. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHIS_101_0059 |