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Titre Identification dans l'exil. Les réfugiés du camp de Maheba (Zambie)
Auteur Michel Agier
Mir@bel Revue Autrepart
Numéro no 26, 2003 Sociétés dans la guerre
Rubrique / Thématique
Sociétés dans la guerre
Page 73
Résumé Les guerres génèrent les espaces aménagés qui leur conviennent: camps, refuges humanitaires, centres de transit, zones de sécurité. Ce sont des ébauches d'agglomérations, parfois de villes, toujours maintenues dans l'inachèvement, mais installées souvent dans la longue durée. Parallèlement, la priorité au « retour » des réfugiés, comme droit, ou à leur renvoi « chez eux », comme obligation, est présentée comme seule solution à long terme pour la réintégration des réfugiés. La mise en débat de la conception originelle de l'identité, sous-jacente à toutes ces prises de position, part du cas des réfugiés angolais sur un site du HCR en Zambie. Comprendre l'incertitude et la disparité des réponses des réfugiés face au retour après l'accord de paix d'avril 2002 en Angola, nécessite une enquête sur l'identification dans les espaces de l'exil. Celle-ci fait apparaître l'existence d'un ordre social dans les camps, ordre dont la formation dépend tout à la fois de l'état de guerre, de l'action humanitaire, et des relations sociales qui se nouent entre tous les acteurs en présence sur cet espace confiné mais ancien et vivant.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais During wars, spaces are created to deal with new situations: camps, humanitarian refugee centres, transit centres, security zones. Created as temporary way stations, they gradually evolve from vague groups of housing into quasi-towns, gradually taking on a more permanent existence. At the same time, refugee centres are required to “respect the right” of refugees to return home, or “fulfil their obligation” to send them back. These are presented as the only long-term solution for the reintegration of refugees. This article questions the original concept of identity, which underlies such policy positions, drawing on a study of an HCR site for Angolan refugees in Zambia. In response to the opportunity to return home following signature of the Angola peace treaty in April 2002, refugees reacted in a number of different ways and expressed a range of concerns which need to be taken into account. This article analyses their identification with a temporary home in exile and war-generated social structures, by the presence of humanitarian aid, and by social relationships developed in the camps – a living space, with a past, in spite of its inherent limitations.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=AUTR_026_0073