Titre | Les contagions "filmi" : le spectateur et l'art de mêler les plans dans le cinéma de Bombay | |
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Auteur | Emmanuel Grimaud | |
Revue | Autrepart | |
Numéro | no 24, 2002 Les Images de l'identité | |
Rubrique / Thématique | Les Images de l'identité |
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Page | 45 | |
Résumé |
Le rapport entre le cinéma hindi et son public est le plus souvent glosé en termes d'imitation ou d'influence (à tel point qu'on dit d'une personne qu'elle se comporte de manière filmi, qu'elle parle ou qu'elle s'habille filmi), partageant le public indien en deux : d'un côté, le spectateur qui sait faire la différence entre la fiction et la réalité et, de l'autre, le spectateur « automate », qui confond les deux et répète volontiers ce qu'il a vu. On a choisi d'explorer plusieurs cas où le spectateur, en dehors de la projection, soumet le cinéma et son public à une véritable mise à l'épreuve. Celle-ci admet plusieurs formes : test de contagion, de ressemblance, de vigueur, de viabilité et de vraisemblance. Les variantes de ce test seront autant de moyens d'enrichir et de « retemporaliser » la relation cinématographique, car entre la projection et la conversation, et de la conversation à la reproduction (dont on sait qu'elle n'a jamais lieu « à l'identique »), il n'y a pas confirmation seulement d'une connivence cognitive établie dans l'intimité du rapport à l'écran. Changer de moment, c'est aussi d'une certaine manière changer de rapport au cinéma et à sa multiplicité d'objets reproductibles. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The “filmi” contagion : filmgoers and the art of mixing images in Bombay cinema The relationship between Hindi films and their audience has often been ignored, in particular the importance of imitation and influence. For example, it can be said of a person that he or she acts, speaks or dresses like a filmi. Thus, the Indian filmgoers can be divided into two groups : on the one hand, those who know how to differentiate between fiction and reality and, on the other, those who watch films “automatically” and freely repeat what they have seen on the screen. The author has chosen to examine several cases where, after the screening, he puts the film and its public to the test. This can take various forms : there are tests for contagion, resemblance, vigour, viability and closeness to truth. These tests offer many ways of enriching and “re-setting the time element” in the cinematographic relationship : between the projection and the conversation, between the conversation and the imitation/reproduction (which we know will never be exactly “identical”), confirming a cognitive connivance is only due to one's intimate relationship with the screen. Changing the time frame is also, to a certain extent, a way of changing one's relationship with the cinema and its multiplicity of reproducible objects. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=AUTR_024_0045 |