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Titre Afrique noire : un État sans fonctionnaires?
Auteur Jean Copans
Mir@bel Revue Autrepart
Numéro no 20, 2001 Les fonctionnaires du Sud entre deux eaux : sacrifiés ou protégés ?
Rubrique / Thématique
Les fonctionnaires du Sud entre deux eaux : sacrifiés ou protégés ?
Page 11
Résumé Il s'agit d'expliquer le paradoxe qui veut qu'avec la multiplicité des théories concernant l'État en Afrique noire, le bilan des études empiriques consacrées à la fonction publique et à l'administration comme aux fonctionnaires soit très pauvre, quelle que soit la tradition disciplinaire ou nationale des sciences sociales. En devenant un objet purement politique, surtout après les périodes d'ajustement, de crise et de démocratisation, l'État semble avoir perdu sa qualité de corps social bureaucratique. Après un examen rapide des quelques éléments disponibles pour une sociologie des fonctionnaires (tant au niveau global que local ou sectoriel), nous examinons les causes possibles de ce désintérêt: la dynamique de l'approche du « politique par le bas » au cours des années 1980-2000, l'absence de sociologie de l'organisation appliquée ou extrapolée aux États africains et le décrochage thématique qui s'en est suivi. Les travaux plus récents sur la corruption (notamment en matière de développement) ou sur la privatisation des fonctions de l'État ne solutionnent pas le problème. Pourtant, l'existence sociologique des appareils d'État nécessite une approche empirique et une perspective aussi bien historique que comparatiste.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Black Africa: a State without civil servants?
The author seeks to explain the paradox that, despite the multiplicity of theories about the State in black Africa, empirical studies devoted to the public service, to the administration and to civil servants, have provided only meagre results, regardless which social science discipline or which country is involved. As the State becomes a purely political entity, especially during periods of adjustment, crisis or démocratisation, it seems to have lost its status as a social group of bureaucrats. After a brief examination of available data on the sociology of civil servants (at global, régional and sectoral levels), we examine the possible causes for this lack of interest, such as the dynamics of the "grass-roots politics" approach during the 1980s and 90s, the fact that sociology of organisation has not been applied or extrapolated for African states, and the resulting thematic disengagement The most recent studies on corruption (notably in the area of development) or on the privatisation of administrative functions do not provide solutions for these problems. Yet the sociological existence of State organs calls for an empirical approach which takes into account both the historical and the comparative perspective.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=AUTR_020_0011