Titre | Qui est le plus humain ? La disponibilité des corps de l'homme et de l'animal pour la transplantation d'organes | |
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Auteur | Rémy Catherine | |
Revue | Politix | |
Numéro | vol. 23, no 90, 2010 Frontières d'humanité | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Frontières d'humanité |
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Page | 47-69 | |
Résumé |
La transplantation d'organes nécessite le recours à des prélèvements sur des donneurs disponibles et compatibles. Dans cet article, deux controverses autour de prélèvements, le premier réalisé sur un donneur animal, le second sur un donneur humain, sont analysées. Si l'animal a longtemps été envisagé comme un bon donneur en raison de sa disponibilité, la mise en compatibilité avec le corps humain a signifié son humanisation physiologique. C'est sur cette humanisation que des groupes militants de la cause animale se sont appuyés pour dénoncer son objectivation, critique qui a été dans un second temps reprise par les scientifiques et qui a abouti à une mise en indisponibilité des primates. L'utilisation de greffons humains, qui est préférable en termes de compatibilité, a été rendue possible par la création d'une nouvelle définition juridique de la mort qui a mis en disponibilité des humains morts et vivants. Cette nouvelle modalité de traitement de l'humain est perçue par certains proches de donneurs comme une pratique de déshumanisation intolérable. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
In this paper, the aim is to think together the transplantation of today, allo-transplantation, and the transplantation of the future, xeno-transplantation, that is to say the use of organ animals for human recipients. We focus on two controversies. The first controversy is about the harvesting of several organs on a young French man who died from a bike accident, and the second about an attempt of xenotransplantation on a dying American baby. If, at first sight, allo- and xeno-transplantation seem radically different practices, the detailed description of this two cases shows a quite different picture. Indeed, it becomes difficult to say who is the most “human”: the human being transformed in an objectivized corpse or the humanized and “sacrificed” animal? Through the practice of transplantation, an astonishing new scale of beings emerges. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POX_090_0047 |