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Titre Camper au coeur du pouvoir. Le plánton post-électoral de 2006 à Mexico
Auteur Combes Hélène
Mir@bel Revue Revue internationale de politique comparée
Numéro vol. 17, no 2, 2010 Mobilisations en Amérique latine
Rubrique / Thématique
Dossier : Mobilisations en Amérique latine
Page 53-70
Résumé En juillet 2006, au Mexique, le candidat malheureux de la gauche (coalition avec le Parti de la révolution démocratique à sa tête), López Obrador, suite à des résultats contestés et des soupçons de fraudes, choisit d'installer un campement sur la place centrale de Mexico, El Zócalo, et d'occuper une partie du centre de la ville. Il puise ce faisant dans le répertoire traditionnel des acteurs contestataires, et en particulier dans celui du mouvement contre les fraudes électorales qui, dans les années 90, sous la bannière du PRD, a eu fréquemment recours à ce type d'actions. Cet article cherche à comprendre en quoi le campement, qui a duré 48 jours, a permis d'entretenir la mobilisation des sympathisants, et comment cette mobilisation a nourri et s'est nourrie de formes de sociabilité militante spécifiques. De plus, sans ce maillage territorial très fort de réseaux locaux de mobilisation s'inscrivant dans l'histoire de l'implantation du PRD à Mexico, il aurait été difficile de mettre en œuvre un tel répertoire et de s'y tenir. Parallèlement, les rétributions et les dispositifs de sensibilisation sont indispensables pour donner corps à ces réseaux et pour maintenir, réactiver, entretenir la figure charismatique de López Obrador et permettre au mouvement de se maintenir dans la durée.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais In July 2006, in Mexico City, following contested electoral results and suspicions of frauds, the losing candidate of the Left (a coalition with the Democratic Revolution Party at its heart), López Obrador, chose to install a protest encampment on the central square (El Zócalo) and part of downtown. He therefore made use of a traditional repertoire of local protest actors, and drew especially upon the movement against electoral frauds that had developed in the 1990s under the banner of the PRD. This article seeks to understand how the encampment, which lasted for 48 days, managed to maintain a high level of mobilization among supporters, and how this mobilization was fed by (and did feed) forms of specific militant sociability. Moreover, without the strong territorial network of the PRD in Mexico, it would have been difficult to implement such a repertoire. Incentive systems and emotional involvement devices actually gave substance to these networks and helped sustain and update the political charisma of López Obrador. Hence they allowed the protest movement to settle in the long run.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RIPC_172_0053