Titre | Les calculs d'efficacité du commerce extérieur en Hongrie avant la réforme économique de 1968 | |
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Auteur | Agota Dezsenyi-Gueullette | |
Revue | Revue d'études comparatives Est-Ouest | |
Numéro | Vol. 8, 2, 1977 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 21-95 | |
Résumé |
Si la reconsidération de la fonction du commerce extérieur dans le développement économique et l'amorce des recherches théoriques ont permis de poser le problème de critères d'efficacité réels, la vie pratique (endettement vis-à-vis de l'étranger, stagnation du niveau de vie, perspectives de développement peu encourageantes, etc.) a pressé les économistes de fournir des calculs concrets.
Pendant la période examinée, le système de planification rigide était en vigueur en Hongrie. Ce qui a déterminé les méthodes de calculs d'efficacité utilisables. Les différents calculs ont été appelés à remplacer les indications qu'auraient pu fournir les catégories économiques du marché.
Parmi les diverses possibilités de classement des calculs d'efficacité, les différents critères ont été distingués selon les types de calcul proposés. Cette méthode de regroupement a permis de tenir compte de l'évolution conceptuelle des calculs, qui a finalement abouti à la réforme du mécanisme économique de 1968.
Le principe de calculs de la comparaison internationale de la productivité est de ramener à une unité homogène (en heures de travail) les divers facteurs de dépenses, en rendant ainsi comparables, soit directement, soit à travers la valeur, les avantages relatifs des différents pays.
Cependant, cette technique de calcul comporte certains inconvénients : seuls les produits parfaitement identiques se prêtent à la comparaison. Il est difficile de ramener certains facteurs de production aux dépenses en travail ; les calculs en unités monétaires ne peuvent pas être éliminés. Si les niveaux de productivité sont comparés en termes de valeur, les divergences existantes entre les structures de prix des divers pays déforment le résultat. Une structure des prix uniforme à l'intérieur du Comecon est la condition sine qua non de la comparaison des niveaux de productivité nationaux. Mais pourquoi procéder à de laborieux calculs de productivité si ces nouveaux prix se prêtent à une comparaison directe de l'efficacité ?
Deuxièmement, les indices des dépenses au niveau de l'économie nationale (en forme de calculs matriciels sans calculs d'optimisation) permettent de capter les dépenses directes et indirectes d'une branche examinée et toutes leurs répercussions au travers de l'ensemble de l'économie nationale. Le commerce extérieur est ainsi inclus dans l'ensemble des activités économiques.
L'apport hongrois au perfectionnement de la méthode des balances interbranches est considérable. Mais il n'a pas permis d'écarter certaines imperfections qui faussent la fiabilité des indices :
? l'importation est considérée comme le « produit » du commerce extérieur, l'exportation représente, donc, le côté des dépenses correspondant. Ce qui implique deux hypothèses :
? premièrement, l'utilisation d'un taux de change réaliste, alors que celui-ci n'est pas déterminé,
? deuxièmement, la structure des coûts d'exportation est tenue d'être identique à la structure moyenne des coûts de la branche considérée. Le troisième groupe de calcul, indice du coût de devises, essaie d'exprimer le gain ou la perte (dépenses ou économies nationales) se rapportant à chaque unité de devise obtenue ou dépensée. Ces indices, contrairement à la méthode input- output, permettent de comparer aussi les produits substituables ; ils indiquent ? a travers les prix mondiaux obtenus ? les quantités commerciales. Cet indice est particulièrement utilisable pour déterminer l'efficacité de l'entreprise. Mais l'indice étant en rapport avec la balance des paiements, il indique la quantité d'importation possible au-delà de l'importation exigée par la production à l'exportation et il signale le surplus d'exportation qu'on pourrait obtenir. Au contraire, il n'indique ni la structure, ni la quantité d'importation nécessaire au surplus d'exportation.
Une large partie de l'étude est consacrée aux difficultés à déterminer un taux de change réaliste dans le système socialiste.
Il s'est avéré qu'aucun taux de change réaliste ne peut être établi sur la base d'un flux commercial indépendant des critères d'efficacité réels, tels que les prix. La fiabilité des indices d'efficacité, palliatifs des critères d'efficacité fournis par les prix, en souffre.
De ce fait, toutes les subtilités déployées pour rendre plus exacts les calculs des indices demeurent vaines.
A part les imperfections des différents indices et le fait qu'aucun d'eux n'est susceptible de synthétiser les critères d'efficacité de la macro-économie et la rationalité de la micro-économie, l'utilisation pratique de ces indices connaît d'autres obstacles :
? obstacles « institutionnels », imposés par les principes immuables du système, tels que la primauté de décision de l'Etat-propriétaire sur les indications de rationalité ;
? obstacles émanant du mécanisme économique en vigueur ; il faut souligner tout particulièrement le dédoublement, à tous les niveaux de décision, de la comptabilité.
Cette dualité provient du fait que les instruments économiques défectueux (système de prix, de stimulation, etc.) assurent la comptabilité courante, tandis qu'il est suggéré, et non imposé, de tenir compte des indices d'efficacité dans les décisions.
La solution, au moins en Hongrie, a consisté en une réforme du mécanisme économique. Il s'agissait, par cette réforme, non seulement d'éviter que les instruments du mécanisme économique fassent obstacle à la primauté de la rationalité, mais d'obtenir, à l'inverse, qu'ils la déterminent. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
In Hungary at least, the solution has been to reform the economic mechanism. This reform was intended not only to prevent the instruments of economic mechanism from obstructing rationality; but, on the contrary, to ensure that rationality be determined, instead of being obstructed, by the functioning of the economic mechanism. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/receo_0338-0599_1977_num_8_2_2091 |