Titre | Les événements imprévus de l'histoire tchécoslovaque moderne ? des sujets d'étude pour la sociologie politique | |
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Auteur | Jaroslav Krejci | |
Revue | Revue d'études comparatives Est-Ouest | |
Numéro | Vol. 8, 3, 1977 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 25-36 | |
Résumé |
Les événements auxquels l'article se réfère sont : le succès électoral des communistes en 1946 et le mouvement de réforme en 1968. L'auteur tente d'expliquer ces deux phénomènes du point de vue du changement des attitudes politiques provoqué par des causes externes et internes. La principale série de causes extérieures, qui se sont enchaînées, est liée à l'affrontement de deux puissances politiques : l'Allemagne nazie et la Russie soviétique. L'évolution de leur influence réciproque a créé le cadre où les attitudes des individus, des groupes politiques et socio-culturels se sont progressivement modifiées en Tchécoslovaquie. Ce cadre, cependant, laissait le champ ouvert à la différenciation, les Tchèques et les Slovaques ne réagissant pas exactement de la même manière. Ce qui s'explique par la diversité des cultures politiques et des traditions des deux nations. Leurs différences se reflètent dans les résultats électoraux d'avant-guerre, dans l'appartenance à des organisations culturelles et de gymnastique et dans la popularité de certains individus ou idéologues ou dirigeants.
Les changements survenus dans la culture politique au cours des 33 années en question sont liés non seulement à des pressions extérieures mais aussi à la politique intérieure des autorités en place qui a contribué à modifier la stratification sociale et la relation constitutionnelle entre les Tchèques et les Slovaques. En outre, le rôle de facteurs économiques comme la crise des années trente, les avantages de l'économie contrôlée de la période de guerre, la transformation du système de propriété, la reconstruction soviétique de l'économie tchécoslovaque au détriment du consommateur et l'échec des communistes à réaliser une croissance économique équilibrée, doit être pris en considération. Enfin, et ce n'est pas le moins important, il faut tenir compte de l'effet négatif d'une propagande outrancière. Bien que la plupart de ces facteurs aient joué dans le même sens, la réaction des Tchèques et des Slovaques n'a pas toujours été identique. De plus, la différenciation des consciences nationales, renforcée par des modèles différents de culture politique, a empêché les divers groupes d'adopter une attitude commune pendant les périodes de crise. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Unexpected Events in Modern Czechoslovak History : A Case for Political Sociology.
The events referred to are: the Communist electoral success in 1946 and the reform movement in 1968. This article attempts to explain both events in terms of changing political attitudes due to external and internal circumstances or causes. The main external chain of circumstances was due to the interplay of Nazi German and Soviet Russian power policies. The changing pattern of these influences produced the basic framework for shifts in attitudes of individual political and socio-cultural groups in Czechoslovakia. Within this framework however, there was some scope for differentiation as between the Czech and Slovak reaction. This is explained by the different political cultures and traditions of the two nations. The respective differences are exemplified on the prewar electoral results, on the membership of the cultural-gymnastic organisations and on the popularity of individual or ideological heroes or leaders. Changes in political culture which occurred during the 33 year period in question are related not only to the external pressures but also to the internal government policies which effected the changes in social stratification and the Czech-Slovak constitutional relationship. Further, the role of economic factors such as the crisis of the thirties, advantages of regulated economy during the war, changes in ownership!, Soviet reconstruction of the Czechoslovak economy to the detriment of the consumer, and eventually the Communist failure to embark on a balanced economic growth are taken into account. Last but not least, the counter-productive role of propaganda is envisaged. Although most of these factors operated in the same direction, the response of the Czechs and Slovaks was not always equal. Moreover, separate national consciousness strengthened by different patterns of political culture impeded a common stand of the respective groups in the period of crisis. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/receo_0338-0599_1977_num_8_3_2102 |