Titre | Les déterminantes sociales du recrutement et de l'appartenance au parti communiste de l'Union Soviétique | |
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Auteur | Bohdan Harasymiv | |
Revue | Revue d'études comparatives Est-Ouest | |
Numéro | Vol. 9, 2, 1978 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 43-87 | |
Résumé |
Le statut social plutôt qu'une politique déterminée paraît avoir le plus d'influence sur le recrutement politique en U.R.S.S. Même si l'on préfère les ouvriers manuels au niveau des candidatures au parti, il est douteux que tous les ouvriers aient des chances égales d'en devenir membres. Il est plus vraisemblable que, comme dans le cas des employés et des kolkhoziens, ce seront les ouvriers ayant les qualifications les plus élevées (et donc un statut élevé) qui deviendront membres du parti communiste. Une autre série de facteurs influençant le recrutement comprend la nationalité et la localisation géographique. Une personne d'une nationalité donnée verra ses chances de recrutement s'accroître dans sa propre république plus celle-ci sera éloignée de Moscou, géographiquement et culturellement, et moins son niveau de développement sera élevé.
La composition sociale de l'ensemble du parti communiste de l'Union Soviétique ? qu'il s'agisse des candidats ou des membres ? est extrêmement différente de celle de la population soviétique. Le parti jouit de toute évidence d'un statut supérieur que l'on considère des facteurs comme le sexe, l'âge, l'éducation ou la profession. L'écart entre la masse et le parti se rétrécit cependant mais assez lentement. Cette évolution démontre que la politique de recrutement favorable à la classe ouvrière a eu quelques effets. Le processus de modernisation tend également à réduire les différences entre la société et le parti. De la même manière, la modernisation entraîne la diminution des taux différents de participation des diverses nationalités au parti. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Social determinants of Recruitment into and Membership of the Communist Party of the Soviet Union.
Social status, rather than policy, seems to be the predominant influence on the process of political recruitment in the U.S.SJl. Even though manual workers are preferred at the initial stage of candidacy of the party, it is doubtful that all workers have an equal chance of recruitment. It is more likely that, as is the case among white-collar employees and collective farmers, those with higher skills (and therefore status) are more likely to be recruited.
A second set of influences on recruitment comprises nationality and geographical location. The recruitment of persons belonging to the nominal nationality of a union republic is more likely the greater the latter's geographical and cultural distance from Moscow, and the lower the level of economic development.
In social composition, the entire CPSU organization ? probationary candidate recruits and full members together ? is remarkably distinct from the Soviet population. In terms of a number of indicators, such as sex, age, education, and occupation, it clearly enjoys higher status. The gap, however, between the lay public and the party is closing, albeit slowly. This indicates that the policy of working-class recruitment is having some effect, as well as that modernization is also reducing the differences between society and party. In a similar way, modernization is diminishing the differential rates of participation in the CPSU by the various nationalities. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/receo_0338-0599_1978_num_9_2_2169 |