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Titre Le logement en U.R.S.S. : secteur public et secteur privé
Auteur Martine Peissik
Mir@bel Revue Revue d'études comparatives Est-Ouest
Numéro Vol. 11, 1, 1980
Rubrique / Thématique
Articles
Page 75-104
Résumé A la classification soviétique traditionnelle des formes du logement ? qui relève de l'idéologie et de l'organisation d'un Etat socialiste ? est substitué ici un regroupement qui répond à un crière économique : c'est à la faculté contributive de l'usager qu'est distingué le secteur dit privé du secteur dit public. Le premier repose sur le financement intégral par le ou par les propriétaires ; il inclut le logement coopératif. Le secteur public désigne le logement locatif, dont la faiblesse du loyer est bien connue. Fait remarquable, l'analyse attentive des statistiques disponibles révèle que les deux secteurs sont d'égale importance. S'interrogeant sur les raisons d'une situation aussi paradoxale, l'auteur examine brièvement la politique du logement menée par FU.R.S.S. depuis les années cinquante : l'effort de construction, colossal en quantité, s'est heurté à des difficultés que les défauts dans la qualité des immeubles construits rendent manifestes. Ces déficiences appellent l'attention sur l'écart qui sépare, en matière de logement, le coût apparent du coût réel. Dans un tel contexte, le rôle qu'a tenu la construction privée apparaît essentiel : la population non seulement a apporté sa capacité de financer et d'entreprendre, mais elle a même par son propre travail pu pallier certaines insuffisances de l'industrie du bâtiment. Le manque de matériaux de construction cependant limite ses réalisations, comme en témoignent les résultats du IXe plan. Malgré la décroissance relative de la part du secteur privé dans l'habitat soviétique, le maintien de ce secteur dans sa superficie actuelle paraît assuré. Une estimation chiffrée des charges financières montre que l'Etat ne saurait prendre le relais du coût d'entretien de la totalité de ce patrimoine. Il semble bien en outre que le secteur privé possède des capacités d'extension qui se trouveraient disponibles si l'Etat souhaitait élargir le volume de la construction.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais The study of available data leads to the conclusion that the housing of the Soviet population is divided equally between the two above categories. Seeking an explanation for this situation, the author briefly examines the politics of housing since the fifties. As far as quantity is concerned, there has been a big effort to build houses, but it has met with difficulties which are reflected in the qualitative shortcomings of many flats. One should therefore distinguish between the apparent cost of housing and the real cost. Private building has played a very important role. Firstly, it has mobilised the labour of the population, which, up to a point, has been able to make up for some of the labour shortages in the building industry. Secondly, the population has always provided finance complementary to the public funds, this having proved necessary to meet the country's housing targets. In addition to its participation in capital investments in new housing, the population is responsible for the maintenance of half of the dwelling space in the Soviet Union. According to the writer's calculations on housing expenditures, the soviet state will not be able in the future to take the place of the private sector, and to provide free housing for the citizens. Moreover, the private sector has considerable potential for further expansion, which might be available subject to the soviet authorities' deciding to put an end to shortages of building materials.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/receo_0338-0599_1980_num_11_1_2274