Titre | La baisse des taux de croissance à l'Est et à l'Ouest | |
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Auteur | Ljubo Sirc | |
Revue | Revue d'études comparatives Est-Ouest | |
Numéro | Vol. 12, 2, 1981 | |
Rubrique / Thématique | Europe de l'Est: économie officielle et économies parallèles. |
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Page | 63-77 | |
Résumé |
Il devient de plus en plus clair que les économies est-européennes, en prenant tous les facteurs en considération, ne croissent pas plus vite que les économies occidentales comparables. La croissance de l'Union soviétique notamment décline à un rythme inattendu, ce qui semble indiquer que les défauts de la planification centralisée, pratiquée depuis plus de cinquante ans sont de plus en plus avérés d'autant que la dimension de l'économie soviétique limite les effets de l'aide étrangère.
Le but final de la croissance est d'accroître le niveau de vie, ce qui rend absurde l'argumentation des Soviétiques quand ils prétendent que leur économie ne peut se développer en raison d'une chute des taux de fécondité de la population. Mais les Soviétiques et autres planificateurs centraux ont été particulièrement incapables d'améliorer la productivité des facteurs. Comparativement aux pays occidentaux, les pays est-européens ont besoin du double pratiquement de capital pour maintenir le même taux de croissance, ce qui signifie qu'à production égale, ils consommeront près de 30 % de moins que leurs homologues occidentaux.
La situation est-européenne paraît se détériorer. L'absence de critères pour déterminer quoi produire et comment provoque une structure déformée de la production. Etant donné qu'on n'explicite pas non plus comment combiner les divers secteurs entre eux, des pans entiers de l'économie divergent et rendent la croissance encore plus difficile.
En Occident, de telles divergences sont impossibles à long terme en raison de l'autonomie des entreprises. L'Occident connaît un ralentissement provoqué par les hausses excessives des salaires qui rendent difficile voire impossible, le fonctionnement de l'économie de marché. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Falling Growth Rates East and West.
It is becoming ever clearer that East European economies are not, all taken into account, growing any faster than comparable Western economies. Especially the growth of the Soviet Union is falling at an unexpected rate which seems to indicate that there the deficiencies of centralist planning, practiced for over 50 years, are beginning to tell in particular as the size of the Soviet economy limits the effects of assistance from abroad.
The final aim of growth is an increased standard of living which makes the Soviet claim that their economy cannot grow because of a fall in the fecundity of the population absurd. But the Soviet and other centralist planners have been notoriously bad at improving factor productivities. East European countries require almost twice as much capital as Western economies to maintain the same rate of growth which means that, out of the same production, they can consume nearly 30% less than comparable Western countries.
The situation in Eastern Europe appears to be deteriorating. The lack of criteria for what to produce and how to produce it leads to a distorded production structure. Since there are no clear indications either of how to combine various sectors with each other, parts of the economy are diverging and making growth ever more difficult. In the West, such distorsions are impossible in the long run because of the continuing high autonomy of enterprises. The West is slowing down because of excessive wage claims which make the functioning of the market economy difficult if not impossible. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/receo_0338-0599_1981_num_12_2_2340 |