Titre | L'application de la Réforme en U.R.S.S., perspectives et problèmes : le cas du logement | |
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Auteur | Henry W. Morton | |
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Revue | Revue d'études comparatives Est-Ouest |
Numéro | Vol. 12, 3, 1981 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 61-79 | |
Résumé |
On apprécie trois réformes dans la construction, la planification et l'entretien du fonds socialisé de logement dans les villes soviétiques. Dans le cadre du système de Zlobin, une organisation de construction, relevant d'un soviel local ou d'un soviet de niveau supérieur, signe un contrat avec une brigade pour qu'elle édifie un immeuble du début à la fin. La brigade n'est payée que lorsque l'immeuble est prêt à être occupé et à été agréé par les autorités compétentes. Si le projet est terminé dans les délais prévus, ou à l'avance, la brigade a droit à une prime proportionelle aux économies réalisées. La méthode Zlobin a plus ou moins sombré, essentiellement parce que les matériaux et la main-d'œuvre ne pouvaient être rassemblés dans les délais nécessaires et de manière à ce que la brigade puisse obtenir des primes.
Le système d'Orel cherche à systématiser une planification urbaine intégrée sous le contrôle des autorités locales et non plus des ministères et des établissements. La réforme exige que les autorités municipales deviennent le promoteur unique de l'ensemble de l'habitat et que la planification de la construction de logements soit élaborée sur une période de deux ans afin d'éliminer la pratique pernicieuse consistant à terminer dans la plus grande hâte 50 % de la totalité de la construction de logements au cours du dernier trimestre de l'année. La méthode d'Orel a amélioré la planification là où elle a été appliquée, encore que de manière inégale. Un obstacle majeur s'oppose à ce qu'elle progresse : dans beaucoup de villes, le promoteur unique n'existe que sur le papier.
En 1971, le parti et le gouvernement ont décrété que le fonds étatique de logement urbain appartenant aux entreprises et établissements (60 % dans les villes) devait être transféré aux soviets locaux qui assureraient mieux l'entretien et les réparations d'un fonds locatif qui s'était rapidement agrandi et avait vieilli. Si le transfert est lent, c'est parce que ni les entreprises, ni les municipalités ne sont véritablement intéressées à ce qu'il ait lieu. Le problème majeur n'est pas celui de la propriété mais celui de l'insuffisance des ressources gouvernementales consacrées aux réparations du fonds d'habitation. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Implementing Reform in the USSR, Prospects and Problems : the Case of Housing.
Three reforms in the construction, planning and maintenance of Soviet urban public housing are evaluated. Under the Zlobin system a construction organization belonging to a local or higher Soviet contracts a brigade to build a multi- dwelling structure from start to finish. Payment to the brigade is made only when the project is accepted for occupancy. If the project is completed on time or ahead of schedule the brigade qualifies for a bonus according to savings achieved. The Zlobin method foundered primarily because supplies équipement and laborers could not be assemblied within the required period of time so that brigades could qualify for receipt of bonuses.
The Orel system aims at systematizing integrate urban planning under the supervision of city governments instead of enterprises or ministries. The reform requires that the city government becomes the single-developer of all housing and that planning for construction be projected over a two-year period to eliminate the harmful practice of hastily completing 50 percent of all housing construction in the fourth quarter of the year. The Orel method improved planning where applied, although unevenly. A chief obstacle to progress was that in many cities the single-developers exist in name only. In 1971 the party and government decreed that public urban housing belonging to enterprises and departments of ministries, amounting to 60 percent in cities, should be transferred to local soviets which will provide better repair and maintenance services of a housing stock that has rapidly grown larger and older. The reason why transfer of housing to local soviets is slow is that neither cities or enterprises are very interested in making the switch. A chief problem is not ownership but lack of government funding for housing repairs. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/receo_0338-0599_1981_num_12_3_2356 |