Titre | La politique chinoise d'ouverture : nouveau commencement ou impasse ? | |
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Auteur | Yves Chevrier | |
Revue | Revue d'études comparatives Est-Ouest | |
Numéro | Vol. 14, 3, 1983 | |
Rubrique / Thématique | La Chine: Une économie en mouvement Articles |
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Page | 169-183 | |
Résumé |
La stratégie du développement industriel programmée par le 6e plan quinquennal (1981-1985) peut être définie comme le passage du développement extensif caractéristique des premiers stades de l'industrialisation « socialiste » à un développement plus intensif. Ce passage s'articule sur deux priorités : refonte technique des entreprises industrielles et déblocage du goulot d'étranglement énergétique. Comme ces deux priorités sont conçues en fonction d'un substantiel apport de capitaux et de technologies en provenance de l'étranger, la politique d'ouverture apparaît à la fois comme le dénominateur commun et comme la clé de voûte de la nouvelle stratégie industrielle, au même titre que les réformes structurelles portant sur la planification et la gestion.
L'objet de cette note n'est pas d'étudier la part actuelle et l'avenir des transferts de technologie dans l'économie chinoise, ni l'évolution des flux commerciaux et financiers, mais d'analyser brièvement les changements intervenus depuis 1978 dans l'organisation de ces transferts et de ces flux. Une telle analyse montre en effet que si la « construction du socialisme », en Chine comme ailleurs, s'est toujours plus ou moins faite en liaison avec l'extérieur, ce lien, conçu comme marginal, n'avait donné lieu à aucune consolidation institutionnelle (§ I), tandis que la politique d'ouverture suivie depuis cinq ans (à partir de 1979) se marque à la fois par l'élargissement du lien et par la mise en place des infrastructures qui faisaient défaut jusqu'alors. En sorte que l'ouverture actuelle apparaît comme un nouveau commencement tant qualitatif que quantitatif^ II). Mais dans la mesure où la conjoncture internationale et la position relative de la Chine se sont dégradées au moment même où l'ouverture se consolidait à l'intérieur, cette politique ? comme dans maints pays du Tiers Monde et d'Europe orientale ? risque aussi de conduire à une impasse en aggravant sans contrepartie réelle la dépendance extérieure de la Chine
ni Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
China's opening of its economy : a new beginning or dead end ?
The strategy for industrial development proposed in the 6th 5-year plan (1981-1985) may be defined as one of transition from the extensive development characteristic of the first stages of « socialist » industrialization to a more intensive development. There are two priorities on which this transition depends : technological reform of industrial enterprises, and release of the energy bottleneck. As both these priorities assume a considerable investment of capital and technology from sources outside China, the policy of opening up the country for foreign trade is seen both as the common denominator and the keystone of China's new industrial strategy, along with the structural changes envisaged in planning and management.
It is not the purpose of this note to examine the present and future role of technology in the Chinese economy, nor the development of trade and financial flows, but rather to undertake a brief analysis of the changes that have taken place since 1978 in the organization of the latter. Such analysis shows that although in China as in other countries the « building of socialism » has always been to a certain extent linked with activities in the outside world, such a link was seen as marginal, and did not give rise to any institutional consolidation, whereas the present « open » policy, which has been followed over the past five years (since 1979) is marked both by the expansion of this link and the creation of infrastructures which were previously lacking, with the result that the present « open » policy can now be seen as a new beginning, both in quantitative and qualitative terms. However, given the extent to which the world trade situation, and China's relative position, have both deteriorated at the moment when the new policy was being implemented internally, there is a danger that this policy, as in the case of many countries in the Third World and in Eastern Europe, may end up in a dead end, by increasing Chinese dependence on outside trade without any compensating advantage. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/receo_0338-0599_1983_num_14_3_2452 |