Titre | La réforme des prix agricoles en République Démocratique Allemande : entre une recherche d'efficacité empirique et le maintien de postulats théoriques | |
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Auteur | Benoît Petit | |
Revue | Revue d'études comparatives Est-Ouest | |
Numéro | Vol. 16, 1, 1985 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 85-106 | |
Résumé |
Au 1er janvier 1984, le gouvernement de la R.D.A. met en place une réforme des prix agricoles, longtemps annoncée et discutée. A partir de la presse spécialisée et de discussions à Berlin (Est) et à Leipzig, avec divers enseignants, l'auteur se propose tout d'abord de présenter les mesures conjoncturelles ou leurs justifications officielles (l'élévation des prix industriels, largement antérieure, et la hausse des prix sur le commerce mondial sont les facteurs externes qui rendent nécessaire le changement dans les rapports des prix de production agricoles. En même temps les consommateurs sont assurés de ne subir aucune incidence sur les prix de détail, toujours plus subventionnés).
Tous les producteurs, par la « vérité des prix », sont incités à élever leur productivité. Cette exposition rapide sert d'occasion pour, sinon faire la lumière, du moins exposer les trois fonctions des prix dans la théorie socialiste, à partir de quelques présupposés méthodologiques. Mesure des valeurs, stimulation économique, répartition sociale sont la plupart du temps évoquées de manière complémentaire parfois dialectique, mais une quatrième fonction semble inexistante, la spéculation, ou le risque que pourraient prendre quelques acteurs économiques comme les responsables de grandes exploitations agricoles ou fermes d'État. La planification nationale a-t-elle vraiment supprimé ce point, alors que les discours parlent tant de la responsabilité de tous pour diminuer les coûts et pour profiter des réserves de productivité encore existantes ?
Mais il est intéressant de souligner que la littérature ne précise guère le rôle qui revient aux Banques, plus ou moins assimilées à l'État, et qui restent sous-estimées. L'octroi des crédits de modernisation est cependant de leur ressort, comme la répartition des prêts pour investissements, désormais plus limités ; par exemple les grandes centres d'élevage sont appelés à plus d'autonomie et à plus de productivité. Plus encore, les banques jouent un rôle important dans la stimulation, lorsqu'elles incitent les comptables à présenter une comptabilité plus rigoureuse et homogène. Ce domaine mériterait d'être plus particulièrement couvert par les chercheurs, de même que l'étude de la circulation de la monnaie. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Agricultural price reform in the GDR : reconciling empirical efficiency and theoretical propriety.
On the 1 st January 1984, the government of the GDR began implementing the long foreshadowed and much discussed reform in agricultural price policy. Using material from the specialist press, and from discussions in East Berlin and Leipzig with a number of scholars, the author begins his study with an analysis of the relevant measures, or the official justification for them (the raising of industrial prices, mainly at an earlier stage, and the rise in prices on the world market, are the external factors which necessitate a change in price-relationships for agricultural production. At the same time, consumers were assured that they would not be affected by any rise in retail prices, which continued to be increasingly subsidized).
All producers were urged to increase productivity through « the reality of prices ». This brief survey provides the opportunity, if not for throwing light on, at least for offering an exposé of, the three functions of prices, starting from a number of methodological assumptions. Prices as a measure of value, economic stimulus, social distribution, arc discussed, for the most part, in terms of their sometimes dialectical interaction ; but there seems no awareness of a fourth function, speculation, or the risk which may be taken by certain economic agents, such as those in charge of large agricultural enterprises or State farms. Have the country's planners really eliminated this point, while so much is said officially about everyone's responsibility to lower costs, and take advantage of the reserves of productivity which still exist ?
But it is interesting to note that writings on the subject pay scarcely any attention to the part played by the Banks, which are more or less an integral part of the state, and whose role is consistently under ? estimated. And yet the provision of credits for modernization is their responsibility, as is the apportioning of investment loans, henceforth to be curtailed ; for example, large livestock-raising units are exhorted to increase their autonomy and their productivity. Furthermore, the Banks play an important part in stimulating economic activity by encouraging accountants to achieve a more rigorous and coherent system of accountancy. This is a field which deserves closer attention from researchers, as does study of money circulation. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/receo_0338-0599_1985_num_16_1_2541 |