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Titre Le financement européen de l'éducation en Méditerranée : une analyse comparative des flux bilatéraux et multilatéraux
Auteur Clotilde Boutrolle et Emmanuelle Moustier
Mir@bel Revue Autrepart
Numéro no 17, 2001 Des écoles pour le Sud. Stratégies sociales, politiques étatiques et interventions du Nord
Rubrique / Thématique
Des écoles pour le Sud. Stratégies sociales, politiques étatiques et interventions du Nord
Page 111
Résumé La mise en place d'un programme de coopération économique et sociale entre le nord et le sud de la Méditerranée a dynamisé les flux d'aide européens en direction des pays tiers méditerranéens (PTM). Cette aide concerne aussi bien les accords bilatéraux entre les pays que les projets financés par l'Union européenne tout au long des quatre protocoles financiers (1978-1996) et du programme Meda (1996-1999).La dimension de l'éducation n'est pas en reste, puisqu'elle concerne près de 15% des fonds alloués pendant le programme Meda et près de 10% de l'aide bilatérale depuis 1978. Mais la répartition des projets aussi bien dans le temps que dans l'espace est très hétérogène. Israël et l'Égypte bénéficient de la très grande majorité des fonds engagés, alors que certains pays comme l'Algérie ou Chypre ne reçoivent pratiquement rien. Les critères d'attribution de l'aide en éducation ne recherchent pas l'homogénéisation des situations éducatives au sud de la Méditerranée, mais plutôt la création d'un noyau très fortement éduqué qui dynamiserait par vagues successives l'ensemble de la région. La conséquence de cette logique est que l'on assiste à une divergence des situations éducatives, avec des pays très fortement éduqués (Israël, Chypre et dans une moindre mesure la Jordanie et la Turquie) et d'autres qui n'arrivent même pas à donner une éducation de base à l'ensemble de leur population (Maroc, Algérie).Cependant, la logique de l'aide en matière d'éducation semble évoluer ces dernières années avec des projets qui sont suivis plus régulièrement et qui cherchent davantage à renforcer l'enseignement de base.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais European finance for education in the Mediterranean Basin: a comparative analysis of bilateral and multilateral funds. The creation of an economic and social cooperation programme between the countries along the northern and southern coasts of the Mediterranean led to a dramatic rise in European aid to Mediterranean countries. This aid was generated by bilateral agreements between countries and by projects financed by the European Union via four funding protocols (1978-1996) and the MEDA Programme (1996-1999). Education was not neglected, receiving nearly 15% of the sums allocated under the MEDA Programme and nearly 10% of the bilateral aid since 1978. But the distribution of the projects has been very heterogeneous, both in terms of time and space. Israel and Egypt did benefit from a substantial proportion of the financing available, while other countries, such as Algeria and Cyprus, received almost none. The criteria used to allocate the funds to education did not seek to homogenise the educational systems in Southern Mediterranean countries, but rather to create a core of highly-educated people who would then stimulate the whole region, encouraging other projects in successive ripples. This concept led to very diversified situations with regard to education. Some countries are highly educated (Israel, Cyprus and, to a lesser extent, Jordan and Turkey), while others can barely provide their whole population with basic education (Morocco, Algeria). However, the logic for aid in education seems to have evolved over the recent years and led to the introduction of new projects followed-up on a more regular basis and more oriented toward reinforcing basic education.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=AUTR_017_0111