Titre | Les think tanks font-ils la différence dans le système politique ? | |
---|---|---|
Auteur | Sonia Lucarelli, Claudio M. Radaelli | |
Revue | Pôle Sud | |
Numéro | N°19 - 2003 L'Italie du politique | |
Rubrique / Thématique | L'Italie du politique |
|
Page | 113-129 | |
Résumé |
Cet article se propose de discuter le rôle des instituts de recherche indépendants {think tanks) dans le système politique italien. Nous commencerons par nous demander ce que peut apporter l'étude des think tanks à notre compréhension des politiques italiennes et du changement dans l'action publique, et ainsi nous informer sur les instituts de recherche et les défis qu'ils affrontent. Nous soutenons qu'ils ont à faire face à un environnement plus compétitif qu'auparavant. Ensuite, nous nous appuierons sur l'approche par coalition de cause afin d'examiner le rôle de ces groupes de réflexion dans les changements majeurs de la vie politique et de l'action publique. Nous allons présenter deux cas d'études, à savoir le changement des lois électorales et l'avancée vers l'Euro. Les think tanks en tant qu'organisations n'ont pas joué un rôle significatif dans les réformes électorales, bien que certains responsables de ces groupes s'y soient personnellement engagés. Nous tenterons d'expliquer pourquoi les think tanks sont restés quelque peu en périphérie de ce débat. À l'inverse, dans l'arène des politiques économiques, les think tanks ont fonctionné comme forum de politiques publiques. Ils ont ainsi facilité l'interaction sociale entre intellectuels et l'émergence d'un discours de politique économique basé sur le paradigme de "finances saines" et de "convergence EMU" (Economie and monetary union, union économique et monétaire). Nous conclurons par quelques suggestions en vue de prolonger ces recherches: nous pensons que l'analyse des groupes de réflexion et du savoir acquis dans la mise en œuvre des politiques publiques devrait être intégrée aux approches théoriques du changement dans l'action publique, plutôt que de venir alimenter une autre "industrie familiale" de recherches sur un sujet spécifique et limité. Source : Éditeur (via Persée) |
|
Résumé anglais |
The article discusses the role of independent research institutes (think tanks) in the Italian political system. We first argue why ajveus on think tanks can add to our understanding of Italian politics and policy change, and then provide information on research institutes and the challenge they face. We find that they face a more competitive environment than in the past. Next, we draw on the advocacy coalitions approach to examine the role of think tanks in major political and policy change. We present two stylised case studies, that is, the change of the electoral laws and the run-up to the Euro. Think tanks as organisations have not played a significant role in electoral reforms, although some think tank leaders have been personally engaged. We explain why think tanks have been somewhat at the periphery of this debate. By contrast, in the arena of economic policy, think tanks have operated as policy fora. They have thus facilitated social interaction amongst intellectuals and the emergence of an economic policy discourse based upon the paradigm of 'sound finance' and EMU (Economic and Monetary Union) convergence. We conclude with some suggestions for further research on think tanks: we think that the analysis of research institutes and policy-oriented knowledge should be integrated in theoretical approaches to policy change, rather than fuelling yet another 'cottage industry' of studies on a specific and very limited topic. Source : Éditeur (via Persée) |
|
Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pole_1262-1676_2003_num_19_1_1157 |